Les réserves de change de l'Algérie ont baissé à 121,9 milliards de dollars à fin septembre 2016 contre 129 milliards de dollars à fin juin 2016, a indiqué, hier, le Gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Loukal. Les réserves de change étaient à 144,1 milliards de dollars à fin 2015, a-t-il précisé lors de son audition par la Commission des finances et du budget de l'Assemblé populaire nationale (APN) qui examine le projet de la loi de Finances 2017 (PLF-2017). Les réserves de change de l'Algérie ont baissé à 121,9 milliards de dollars à fin septembre 2016 contre 129 milliards de dollars à fin juin 2016, a indiqué, hier, le Gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Loukal. Les réserves de change étaient à 144,1 milliards de dollars à fin 2015, a-t-il précisé lors de son audition par la Commission des finances et du budget de l'Assemblé populaire nationale (APN) qui examine le projet de la loi de Finances 2017 (PLF-2017). Concernant l'équilibre budgétaire, le PLF-2017 prévoit une amélioration progressive qui se fera sentir dans le solde du Trésor public estimé à 1 297 milliards de dinars (mds DA) en 2017, soit 6,7% du PIB, qui poursuivra sa tendance à la baisse pour atteindre 1,9% en 2019. Le budget 2017 prévoit des recettes de 5 635 mds DA, soit une hausse de 12,7% par rapport aux prévisions de clôture de 2016. Une augmentation de la fiscalité pétrolière est également attendue, à 2 200 mds DA, notamment après l'augmentation du prix référentiel du pétrole de 37 dollars en 2016 à 50 dollars en 2017. Pour les recettes hors hydrocarbures, elles afficheront une hausse de 11%, dans le cadre du budget 2017, pour atteindre 2 845 mds DA contre 2 563 mds DA dans les prévisions de clôture de 2016. Concernant les dépenses, celles-ci sont estimées à 6 883,2 mds DA par rapport à 7 000 mds de DA en 2016. Pour les exercices 2017, 2018 et 2019, le gouvernement s'est fixé un double objectif : rationaliser et plafonner les dépenses au niveau de celles de 2015, à savoir moins de 7 000 mds DA et, de l'autre, tabler sur une hausse annuelle d'au moins 11% du produit de la fiscalité ordinaire. Cette «trajectoire budgétaire» va permettre d'équilibrer le budget de l'Etat pour pouvoir entamer, dès 2020, la mise en œuvre de mesures concrètes et accélérées de diversification de l'économie, avait indiqué le ministère des Finances. Par ailleurs, en réponse à une question d'un membre de la commission, M. Loukal a déclaré que «l'ouverture de bureaux de change n'est pas une priorité à l'heure actuelle. Il n'est pas question de faire une convertibilité précoce du dinar». Les bureaux de change ne sont pas d'une grande efficacité et rentabilité quand la monnaie locale n'est pas convertible et quand le flux touristique étranger est faible comme il l'est en Algérie, arguera le Gouverneur de la BA. Depuis la publication de l'instruction d'avril 1997 régissant l'activité des bureaux de change, 46 bureaux de change ont été agréés, dont 27 ont fait l'objet d'annulation pour non ouverture de bureaux et 13 autres ont été institués mais annulés à la demande des bénéficiaires, selon les précisions de M. Loukal. Quant aux six restants, ils sont opérationnels actuellement mais enregistrent un rendement très limité en raison du manque de touristes étrangers et des réticences des non résidents à utiliser le canal officiel, a-t-il expliqué. Interrogé sur une éventuelle augmentation de l'allocation devises pour les touristes algériens allant à l'étranger, il dira que cette question n'était pas à l'ordre du jour, surtout dans cette conjoncture marquée par une baisse des réserves de change du pays. Mais M. Loukal n'a pas écarté une possible révision à la hausse de cette allocation en 2017, en cas d'amélioration de la situation financière du pays. R. C.