De notre correspondant à Constantine A. Lemili Une équipe de l'Inspection générale des finances a séjourné à partir de la troisième semaine de décembre 2008 pendant plus d'un mois à Constantine. Les agents de ladite institution étaient chargés de passer à la loupe certaines opérations administratives, notamment la passation des marchés au sein de l'Entreprise de gestion des services aéroportuaires (EGSA). Selon notre informateur, «c'est surtout en ce sens qu'est justifiée la ‘‘descente'' des inspecteurs même si d'autres travers de gestion auraient été constatés comme la sur-rénumération d'une partie de l'encadrement ou encore la multiplication de déplacements faits dans un cadre professionnel, non sans abus. De présumées missions, est-il murmuré dans la maison». C'est suite à une correspondance du syndicat de l'unité de Constantine adressée au ministre des Finances, dans laquelle le bureau s'est appesanti à travers un constat précis sur ses questionnements quant à la passation de marchés et plus particulièrement du respect des dispositions légales, que le département ministériel s'est estimé interpellé. De la hiérarchie de l'EGSA relèvent six autres unités à travers une partie de l'est du territoire, en l'occurrence Sétif, Batna, Jijel, Biskra, Tébessa et, enfin, Annaba, la deuxième wilaya où l'équipe de l'IGF se serait rendue secondement. Soulignons que, pour les besoins de leurs investigations qui ne seraient pas terminées dans les temps en raison de quelques questions complexes, les inspecteurs ont bénéficié d'une prorogation du délai de mission. Bien entendu, toutes les rumeurs possibles circulent dans les couloirs de l'entreprise, sauf qu'il ne s'agit que jusqu'à preuve de l'établissement matériel de tout doute ou de tout autre acte de nature à être en infraction avec l'orthodoxie de gestion et des règles établies. Concluons enfin sur l'étonnement d'une partie des agents de l'entreprise quant à la prise en charge des inspecteurs en matière de restauration par les services de la même… entreprise. D'aucuns croient y voir une confusion des genres et un ébrèchement, fût-il involontaire et dénué de toute arrière-pensée, de l'aspect déontologique des membres de la délégation inspectrice… même si, curieux hasard, il y a quelques jours, le ministre de Finances, Karim Djoudi, évoquait la question de déontologie jusqu'à parler d'une «feuille de route» sur les attitudes et comportement des fonctionnaires de l'IGF dont il sait la très importante et exposée mission.