Le message que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé, lundi dernier, à la nation à l'occasion du 62e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale, a fait réagir la scène politique nationale. Plusieurs partis ont commentés, hier, les recommandations que le chef de l'Etat a formulées, notamment celles soulignant la nécessité de dépasser nos divergences et d'unir les rangs pour constituer un front commun fort face aux défis qui se posent à l'Algérie. Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbes, a ainsi déclaré à l'APS, que l'appel de M. Bouteflika à l'édification d'un front intérieur solide pour relever les défis multiples, «était prévisible» au regard «du contexte régional difficile qui exige plus que jamais une vigilance accrue pour préserver la sécurité et la stabilité du pays et faire face aux menaces qui le guettent», dira-t-il. M. Ould Abbes ne manquera pas de tirer quelque peu la couverture à lui en rappelant que le FLN «a été initiateur de cette démarche à travers l'appel à la construction d'un rempart national et l'unification du front intérieur», oubliant que d'autres partis, dont le FFS, ont fait la même proposition, à quelques détails près, mais qui, à l'instar de celle du FLN, n'a pas aboutie, à cause de cette satanée guerre de leadership qui mine la classe politique, même quand les partis sont du même bord. Le SG du FLN ajoutera que son parti «assumera son devoir afin de concrétiser le contenu du message du président de la République visant à assurer la sécurité et la stabilité et à réaliser le développement du pays». Le Rassemblement national démocratique (RND) a également salué, par la voix de son porte-parole, Seddik Chihab, le message du Président, affirmant sa volonté de le «soutenir pleinement», car l'Algérie «a besoin aujourd'hui d'un front national unifié pour relever les différents défis et enjeux qui se posent», dira-t-il. Le secrétaire général du Mouvement Al Islah, Filali Ghouini, s'inscrira dans la même veine et dira que sa formation «a accueilli favorablement» l'appel du président de la République pour construire un «front intérieur solide», ajoutant que son parti «mesure le souci du président Bouteflika à réaliser cette démarche». Il a affirmé à ce propos, que le mouvement «assumera son devoir quant au rôle des formations politiques en cette étape précise dans le renforcement de la stabilité nationale et la défense des institutions de l'Etat et tentera de faire sortir le pays de la situation actuelle à travers un consensus national». Quant à la secrétaire générale de l'Union nationale des femmes algériennes (Unfa), Nouria Hafsi, elle estimera, elle, que «la situation actuelle requiert la mobilisation de tous les Algériens pour faire échouer tout complot menaçant la sécurité et la stabilité du pays». Aussi, recommandera-t-elle de faire du contenu du message présidentiel une «feuille de route pour préserver la sécurité et la stabilité et contrecarrer les menaces qui pèsent sur le pays». Le président du Haut conseil islamique (HCI), Bouabdallah Ghlamallah, ira, lui, dans le sens de la pédagogie et appellera les jeunes à prendre pour exemple l'engagement, la volonté, le sens du sacrifice et l'attachement à la patrie des héros de la révolution du 1er novembre 1954. Après avoir salué le message du chef de l'Etat, M. Ghlamallah a exhorté les jeunes à «ignorer les appels extérieurs» qui visent «la déstabilisation et la destruction des acquis» et les incitent à tourner le dos à leur pays, leur société, voire leur religion. Ces «voix de l'extérieur sont maléfiques et tentent de porter un coup à l'unité nationale et aux acquis de la révolution de novembre 1954», affirme le président du HCI. H. G./APS