La 21e édition du Sila, qui a connu la participation d'un millier d'exposants dont 290 éditeurs algériens, s'est clôturée samedi dernier avec une forte affluence du public Le 21e Salon international du livre d'Alger (Sila) a reçu, jusqu'à la veille de sa clôture plus d'un million de visiteurs soit «1 225 000», a annoncé le commissaire de la manifestation, Hamidou Messaoudi, dans un communiqué parvenu à la rédaction. Le commissaire de la manifestation a également souligné qu'un pic d'affluence de 400 000 visiteurs a été enregistré le 1er novembre ainsi que «30 000 élèves encadrés et pris en charge par le ministère de l'Education nationale». Ces chiffres démontrent encore une fois l'intérêt du grand public pour l'un des plus important rendez-vous du livre et de l'édition en Algérie. Il est à noter que cette édition, même si elle a confirmé l'engouement des visiteurs pour les livres parascolaires et universitaires dont des étudiants sont venus de toutes les wilayas pour acheter les précieux ouvrages nécessaire à leur études, l'engouement des visiteurs s'est fait ressentir pour les livres d'histoire, mais également pour les ouvrages de littérature, roman, poésie et recueils de nouvelles telles que l'ont démontrer les fortes présences aux niveaux des stands où étaient organisées les ventes-dédicaces. L'engouement était également présent, lors des nombreuses rencontres thématiques organisées dans le cadre de cette 21e édition, dont celles consacrées, à l'écriture de l'histoire, aux premiers romans et à l'amazighité. Le communiqué qui relate les points essentiels de la conférence de presse de clôture du 21e Sila, animée samedi passé, souligne que «13 maisons d'édition dont six algériennes étaient exclues du prochain Sila pour entorse au règlement intérieur», et qu'au deuxième jour du Salon, les organisateurs avaient adressé des avertissements à 45 éditeurs pour avoir «entreposé, dans leurs stands, des ouvrages à même le sol, en dépit du règlement qui l'interdit». Le commissaire de ce 21e Sila a annoncé que la prochaine édition s'ouvrira le dernier mercredi du mois d'octobre 2017 et se tiendra au Palais des expositions des Pins maritimes (Safex). A une question de l'APS sur la vente de certains «titres controversés», le président de la Commission de lecture du Sila, H'cen Mermouri, a confié que les organisateurs avaient émis des réserves sur une dizaine de titres exposés, notamment à contenu religieux, depuis le début du Salon, alors que le commissariat avait émis des réserves sur 131 ouvrages avant l'ouverture du 21e Sila. Par ailleurs, cette 21e édition a été marquée par une réglementation plus rigoureuse concernant la vente des livres religieux. Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa a affirmé samedi passé dans une déclaration en marge de sa visite au Sila, que «le secteur ne se contente pas uniquement d'interdire et d'émettre des réserves sur certains livres, mais contribue également à leur production», ajoutant que le secteur «a participé avec 85 titres dont certains composés de 15 volumes, tous inspirés du patrimoine national et du référent religieux national» rapporte l'APS. Il a également ajouté que l'Algérie «se dirige doucement vers la règlementation du marché du livre», soulignant que le gouvernement avait approuvé trois projets de décrets exécutifs pour la création de commissions spécialisées au niveau des ministères de la Culture, des Affaires religieuses et des Wakfs et de l'Education nationale chargées de l'encadrement de la production, de l'importation et de la commercialisation. Ces commissions spécialisées procèderont «à l'épuration des listes des livres pour ne pas compromettre notre culture nationale et prémunir l'Algérie sur les plans culturel et intellectuel». Dans ce contexte, le ministre a souligné que la commission nationale du Sila, qui comprend des représentants de plusieurs départements ministériels dont celui des Affaires religieuses et des Wakfs «met en garde contre certains titres inspirés du patrimoine national, mais qui ne respectent pas le référent religieux national, ainsi que certains ouvrages appelant à la violence, au chaos et à la déliquescence sociale». Le ministère «émet des réserves sur certains ouvrages religieux qui traitent des sectes religieuses, dans une tentative d'établir des groupes en Algérie qui prêtent allégeance à ces sectes», a rappelé le ministre. Le ministre a refusé que «l'Algérie soit le champ de bataille d'une guerre sectaire ni que le pays en fasse partie, car l'islam a contribué à rassembler les Algériens sous une même bannière. Le référent religieux national est représenté par les érudits de l'Algérie qui ont contribué à travers l'histoire à la civilisation musulmane». Inauguré par le Premier ministre le 26 octobre, le 21e Sila, qui a connu la participation d'un millier d'exposants dont 290 éditeurs algériens, s'est clôturé samedi dernier avec une forte affluence des visiteurs qui témoigne d'un intérêt certain pour le livre et la lecture. S. B./APS