L'ex-secrétaire général du Front de libération nationale FLN, Amar Saâdani avait appelé, lors de sa démission, la classe politique à une concurrence «loyale» et «positive» lors des prochaines échéances législatives. Il avait estimé que les enjeux à venir exigent du parti de rester mobilisé et conscient, d'autant que tous les adversaires visent le parti. Il a également souligné que le FLN maintiendra son soutien au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, notamment au sein des deux chambres du Parlement et des assemblées élues, mais aussi au niveau de la base populaire en général. C'est dans le même sillage, que le nouveau secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, a tenu à intervenir, hier lors de l'ouverture de la réunion du bureau politique du parti, à Alger, affirmant que l'état de santé du président de la République s'améliore et qu'il va bien. Dans ce sens, le nouveau SG du parti affirmera de manière péremptoire, que le président se porte bien. Une manière de mettre un terme à toutes les rumeurs circulant dernièrement sur les réseaux sociaux et qui parlent de l'incapacité du président de la République d'assumer ses fonctions. M. Ould Abbès affirmera que la priorité du moment est l'unification du parti, tout en indiquant, en direction des militants et des cadres, particulièrement les plus anciens, que les portes du parti demeurent ouvertes, mettant en exergue sa disponibilité à être à l'écoute de toutes les parties et tous les militants à condition qu'ils se conforment au programme du parti qui stipule le soutien au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et à son programme. De plus, il a réitérer sa décision de rester à la tète du secrétariat général du parti jusqu'en 2020, en affirmant qu'il n'y aura pas un congrès extraordinaire. «La proposition formulé par d'anciens dirigeants du FLN, d'organiser un congrès extraordinaire ou de créer une instance transitoire n'est pas fondée», a-t-il dit et d'ajouter que «l'enjeu qui se pose actuellement est celui des prochaines législatives à travers lesquelles le FLN aspire à préserver sa position de première force politique en Algérie». Le nouveau secrétaire général du FLN a tenu a rappelé la nécessité de conjuguer les efforts et de réunir toutes les conditions idoines pour atteindre les objectifs souhaités du parti et ce, pour les prochaines échéances législatives. «Les prochaines élections législatives constituent une véritable épreuve pour notre parti. Nous devons fournir plus d'effort pour le prochain scrutin. Nous espérons que le FLN maintiendra sa première place comme à l'accoutumée», dira-t-il à l'ouverture de la réunion. M. Ould Abbès a adressé un avertissement à tous les cadres du parti qui parlent en son nom en ce qui concerne les élections législatives. «Il est interdit a qui que ce soit de parler au nom du secrétaire général et de faire des promesses (pour des postes)», a-t-il lancé. «Je vous le dis officiellement, les élections ne vont pas se passer comme par le passé (…). Le parti appartient aux militants, la chkara (l'argent sale) c'est fini ! Le FLN reviendra à ses origines», a-t-il ajouté en menaçant ceux qui seraient tentés encore de parler en son nom d'exclusion sans passer par une commission de discipline. Au cours de son allocution, le nouveau secrétaire général du FLN a présenté le bilan de ses activités depuis son élection en octobre. Il est revenu longuement sur ses efforts pour rassembler tous les cadres du parti, dont les contestataires. «On ne peut pas participer à la résolution des problèmes de l'Etat et faire face aux défis si on n'est pas unis», a-t-il dit. «La crise ne date pas d'aujourd'hui. Elle est là depuis le 9e congrès. Depuis cette date, il y a eu des protestations qui ont augmenté après les législatives de 2012. En juin 2012 (…) Il y a eu de la violence et des insultes entre des militants, des cadres et des ministres», a-t-il rappelé, précisant que cette crise ne date pas de l'élection d'Amar Saâdani. Pour lui, «il ne peut y avoir de stabilité et de sécurité dans le pays s'il n'y a pas de stabilité au sein de Front de libération nationale». «J'ai pris des initiatives et j'ai contacté des camarades et d'autres militants en colère», a-t-il poursuivi, évoquant des échos positifs. Il a également cité les noms des personnes qui ont accepté de revenir «à la maison FLN». Il s'agit notamment d'Abdelaziz Ziari, Abdelkrim Abada, Rachid Herraoubia, Amar Tou, El Hadi Khaldi, Mohamed Seghir Kara. Dans ce sens, il affirmera que les portes du parti demeurent ouvertes sans exclusion ou marginalisation. Enfin, M. Ould Abbès n'a pas omis d'appeler les députés du l'Assemblée populaire nationale à débattre le projet de loi de Finances 2017 en toute transparence tout en privilégiant le sens de la responsabilité et ce, dans l'intérêt suprême du peuple et de l'Etat algériens. En ce qui concerne le retour d'Abdelaziz Ziari au sein du parti, il dira qu'il est tout d'abord un homme politique au service de son pays et de son parti ensuite. Il fera savoir que parmi les objectifs principaux du parti, c'est de gagner le plus de siège possible lors des prochaines élections afin de préserver la position du FLN comme parti majoritaire. Pour cela, il dira qu'il faut préparer la campagne électorale et surtout les candidats qui doivent être à la hauteur de ce que souhaitent les Algériens qui croient aux objectifs de ce parti. M. Ziari laisse entendre, au sujet du cinquième mandat du président de la République, que ce n'est pas le moment opportun d'en parler. «Cette question sera tranchée par une seule personne, à savoir le président Bouteflika, et cela dépendra de son souhait et de ses capacités», a-t-il dit lors d'un entretien accordé au journal électronique TSA. F. O.