Le nouveau secrétaire général du FLN vient de recevoir l'appui qu'il attendait après ses déclarations sitôt sa prise de fonction le 22 octobre dernier. Ces déclarations publiques engageant Ould Abbès à réunifier le parti en prévision des prochaines échéances électorales, semblent avoir été entendues et appréciées par les rédacteurs du message rédigé lors de leur dernier regroupement tenu à Tizi Ouzou, sous la houlette de Abderrahmane Belayat, l'ancien coordinateur du bureau politique. Les opposants à Saâdani qualifient dans leur communication leur soutien et leurs appuis à la nouvelle direction du parti FLN estimant l'éviction d'Amar Saâdani est une réponse claire du président du parti Abdelaziz Bouteflika. La réponse à cette lettre transmise au président de la République le 10 août 2016 s'avèrera être une gratitude de sa part vis-à-vis de l'engagement sincère envers les militants «authentiques» et les cadres du parti qui réclamaient le départ de Saâdani, «dans le but de redresser la situation au niveau des structures locales qu'ils qualifient de complètement déstructurées» pour se lancer dans la bataille des législatives et celle des locales. Les anciens opposants à l'ancienne direction parlent d'un retour du parti à sa ligne historique pour concrétiser le programme du président de la République qui poursuit ses efforts en vue de parachever «les réformes menant vers le progrès et le développement durable», aussi pour «concrétiser sur le terrain les recommandations du président du FLN, le frère moudjahid Abdelaziz Bouteflika à qui ils déclarent «leur reconnaissance pleine pour avoir sauvé le parti, d'une dégradation avérée et d'une totale déchéance». Assurant leur pleine adhésion à la démarche de réunification du parti par Ould Abbès, les ex-opposants affirment se détacher complètement de «la ligne dure» que personnifie l'ancien secrétaire général Abdelaziz Belkhadem renvoyé en 2013 à la suite de ses déclarations à CNN, un site arabophone de la chaîne de télévision américaine ; déclarations où l'interviewé après sa traversée du désert réclamait «la mise en place d'une instance transitoire au sein de la direction du FLN» considérant que «personne ne peut douter du parcours militant» de Saâdani, ni de celui de Djamel Ould Abbès. «On est tous des militants du parti. Sauf que la gestion et la façon de régler les questions et d'élever le niveau du discours politique sont des choses qui diffèrent d'une personne à une autre», avance-t-il avant de souhaiter à Ould Abbès la «réussite» en le prévenant qu'on ne peut faire «du neuf avec du vieux». Ce à quoi, Djamel Ould Abbès répondra que «la mise en place d'une instance transitoire suggérée par Belkhadem est complètement ‘‘exclue''». En véritable patron du parti FLN, Ould Abbès opposera une fin de non-recevoir en répliquant qu'il continuait à travailler pour la réunification du parti. Il dira : «Je ne pose aucune condition, et je n'accepte aucune condition.» Dans le même contexte dans une déclaration à TSA, le secrétaire général du FLN avait affirmé que : «Ceux qui demandent une instance transitoire veulent se positionner. Il n'y a pas de postes vacants (au sein du parti) ! Il y a un Comité central élu que je ne vais pas sacrifier, je ne suis pas venu avec cette mission !», tranche Djamel Ould Abbès dans une déclaration à TSA. «Je protège le Comité central, je l'aide et je le soutiens parce qu'il a été élu au congrès, un congrès où j'étais président de la commission de candidature», poursuit-il. Sur la nécessité de ne pas faire «du neuf avec du vieux», Djamel Ould Abbès rappelle que Belkhadem est lui aussi âgé de 74 ans «s'il fait allusion à l'âge !». Voilà qui est clairement signifié pour faire barrage aux spéculations.