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La victoire de Trump créera un choc pour l'économie mondiale
La croissance et l'emploi dans le monde entier semblent fragiles
Publié dans La Tribune le 24 - 11 - 2016

Après l'élection présidentielle aux Etats-Unis et alors qu'une série d'élections et d'autres décisions politiques importantes se profilent à l'horizon en Europe, c'est le moment de se demander si l'économie mondiale est en état de résister à un choc négatif majeur.
Après l'élection présidentielle aux Etats-Unis et alors qu'une série d'élections et d'autres décisions politiques importantes se profilent à l'horizon en Europe, c'est le moment de se demander si l'économie mondiale est en état de résister à un choc négatif majeur. La réponse, malheureusement, est que la croissance et l'emploi dans le monde entier semblent fragiles. Une nouvelle grosse surprise – comme l'a été l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis – pourrait entraîner un crash des marchés boursiers et plonger le monde dans la récession.
Les dernières «Perspectives de l'économie mondiale» (lien vers PDF), publiées par le FMI fin octobre, prévoient une croissance du PIB mondial de 3,1% cette année et de 3,4% en 2017. Une prévision en légère diminution par rapport à celle d'avril, ce qui s'explique par les signes d'affaiblissement perçus aux Etats-Unis, dans la zone euro, et bien sûr au Royaume-Uni, aux prises avec les conséquences d'un Brexit imminent.
Le nuage noir le plus évident à l'horizon mondial est l'Europe. Bien sûr, la question britannique n'arrange rien, mais des problèmes plus profonds continuent d'être liés à la zone euro elle-même. Le taux de croissance globale en Espagne est quelque peu encourageant et continue de témoigner d'une certaine reprise. Mais la morosité actuelle en Italie – la troisième plus grande économie de la zone euro, qui croît à moins de 1 % par an – est un problème sérieux.
Faibles niveaux de fonds propres
Ces difficultés macroéconomiques sont renforcées par la pression continue sur les banques de la zone euro. Celles-ci n'ont jamais complètement récupéré de leurs pertes antérieures, et leurs niveaux de fonds propres restent faibles par rapport à ceux de leurs concurrents internationaux (aux Etats-Unis notamment) et à ce que les investisseurs considèrent comme raisonnable.
Le plus gros problème reste l'incertitude sur l'étendue des conséquences de l'insolvabilité potentielle d'une banque en raison de son niveau de pertes. Certes, ces banques sont manifestement trop grandes pour faire faillite – aucun gouvernement européen sain d'esprit ne permettrait un défaut sur la dette bancaire. Cependant, il n'existe pas d'accord sur la façon de partager les pertes des banques entre les pays.
Prise dans son ensemble, la zone euro dispose d'une capacité budgétaire suffisante pour soutenir ses banques. Malheureusement, cette décision reste une prérogative nationale – les mécanismes collectifs de recapitalisation des banques européennes demeurent partiels et bien trop faibles.
Limiter les importations
Pour aggraver ces difficultés, la croissance sur les marchés émergents à revenu intermédiaire ralentit. Cela se reflète dans la chute des projections d'importations et des prix attendus des matières premières, ce qui aura une incidence négative sur les pays qui exportent matières premières et ressources énergétiques. Pour prendre un exemple, l'économie nigériane devrait se contracter à hauteur de 1,7% cette année.
La croissance aux Etats-Unis, selon le rapport du FMI, a été de 2,6% en 2015 et devrait chuter à 1,6% cette année, avant de remonter légèrement à 2,2% en 2017. Il y a eu une longue et régulière reprise depuis la crise financière de 2008, mais les effets de cet effondrement subsistent encore.
Donald Trump promet de stimuler immédiatement la croissance à 4-5%, mais c'est purement fantaisiste. Il est beaucoup plus probable que ses politiques anti-échanges entraîneront un net ralentissement, largement comparable à ce que les Britanniques connaissent à présent.
Le risque d'une grave crise bancaire
En fait, l'impact de la victoire de Trump pour les Etats-Unis pourrait être plus grave. Bien que le gouvernement de la Première ministre britannique, Theresa May, entende fermer les frontières du Royaume-Uni aux immigrants de l'Union européenne, il veut commercer avec le monde. M. Trump, au contraire, est déterminé à limiter les importations.
Même dans les époques les plus favorables, les décideurs américains considèrent souvent insuffisamment l'impact de leurs actions sur le reste du monde. Le ralentissement causé par la baisse du commerce voulue par Trump ferait basculer l'Europe dans une récession à part entière, ce qui précipiterait probablement une grave crise bancaire. Si ce risque n'était pas contenu – et la probabilité d'une débâcle bancaire européenne est déjà étonnamment élevée –, il y aurait une spirale négative supplémentaire. Dans tous les cas, les effets sur les marchés émergents et les pays à faible revenu seraient dramatiques.
Bien que les conséquences précises de mauvaises politiques soient toujours difficiles à prévoir, nous devrions nous attendre à une forte diminution des rendements futurs d'un large éventail d'actions – et à un crash probable du marché.
S. J.
* (Professeur à la Sloan School of Management du Massachusetts Institue of Technology)
(Traduit de l'anglais par Timothée Demont – © Project Syndicate, 2016. Project-syndicate.org).
In lemonde.fr


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