Le gaz continue de faire des victimes. En dépit des mises en garde sur la conduite à tenir face aux risques encourus par l'utilisation du gaz butane, le nombre d'accidents ne semble pas sur le point d'amorcer une courbe descendante. Jeudi dernier, une fillette de quatre ans a succombé à ses blessures dans l'explosion de deux bouteilles de gaz butane survenue dans un quartier de la commune de Mansourah, à 80 km au sud de Ghardaïa. Les services de la Protection civile de la wilaya, qui ont donné l'information, ajoutent que l'explosion a, par ailleurs, été à l'origine de la blessure de quatorze autres personnes, dont douze souffrant de brûlures du 2e et du 3e degré. Parmi eux cinq membres d'une même famille. Quant aux deux autres victimes, elles ont subi des brûlures du 1er degré. Tous les blessés ont été évacués vers l'hôpital de Metlili en vue d'y recevoir des soins d'urgence. En revanche, on a jugé opportun d'évacuer huit autres personnes, souffrant de brûlures du 2e et du 3e degré, sur le service des brûlés d'Alger. Trois autres, que l'on a jugées hors de danger, ont été gardées sous surveillance médicale. Cette explosion a été à l'origine de l'effondrement partiel de deux maisons, de même qu'elle a provoqué un incendie qui s'est propagé dans le voisinage. L'intervention rapide des éléments de la Protection civile, dépêchés en urgence sur les lieux, a permis de maîtriser le sinistre. Une enquête a été ouverte par les éléments de la gendarmerie nationale afin de déterminer les causes de cet accident. Il faut dire qu'en cette période de l'année (où souvent de tels accidents sont fréquents), la vigilance et l'observation des règles les plus élémentaires de sécurité s'avèrent plus que nécessaires. Nombreux sont les utilisateurs de gaz butane qui attirent l'attention sur un certain nombre d'anomalies constatées après l'achat d'une bouteille de gaz butane. Des contrôles plus rigoureux s'imposent plus que jamais si l'on veut qu'une hécatombe pareille ne se produise pas. B. L.