Annoncés en grandes pompes par la ministre de l'Education, Nouria Benghabrit, les changements apportés à l'organisation des examens du baccalauréat n'auront pas lieu en 2017. Annoncés en grandes pompes par la ministre de l'Education, Nouria Benghabrit, les changements apportés à l'organisation des examens du baccalauréat n'auront pas lieu en 2017. Tout est reporté à 2018, pour ne pas dire sine die. Les protestations des élèves de terminale qui, pourtant, n'étaient pas de grande ampleur, ont eu raison de la première responsable du secteur. En fait, de tout le gouvernement qui est à l'origine de cette décision de tout reporter, sans doute pour éviter davantage de colère chez les lycéens, irrités par la réduction du nombre des semaines des vacances scolaires. Et pas seulement eux, mais toute la société algérienne, mise à rude épreuve par les nouvelles hausses décidées dans la loi de Finances. Il y a également l'enjeu des législatives. En effet, en marge d'une rencontre entre les inspecteurs de la pédagogie et les élèves, au lycée des mathématiques de Kouba (Alger), jeudi dernier, Mme Benghabrit a annoncé que pour le baccalauréat 2017 qui aura lieu durant le mois de Ramadhan, la durée de l'examen ne sera pas ramenée à trois jours comme annoncé précédemment, mais sera la même que celle appliquée durant les années précédentes, soit quatre et cinq jours, selon les filières. Aussi, les épreuves ne porteront pas que sur celles dites essentielles, mais sur toutes les matières. L'application de ce qui était prévu dans la réforme du baccalauréat n'est pas possible pour cette année, laisse-entendre la représentante du gouvernement, sans le dire en ces termes. Même en ce qui concerne la fiche de synthèse, la mesure est reportée. Le seul changement effectif sera dans l'heure à laquelle débutera l'épreuve de la matinée. Ce sera 9heures au lieu de 8heures, ce qui permettra aux candidats d'arriver à l'heure et d'arrêter les exclusions pour cause de retards. De la sorte, les candidats auront à subir seulement deux épreuves au lieu de trois par jour. La pause entre les deux épreuves sera de 1h30mn au lieu de 30mn. Interrogée sur la réduction de la durée des vacances, Benghabrit a affirmé que l'objectif est d'atteindre 34 semaines au lieu de 26 actuellement. Selon la ministre, le système actuel de 26 semaines a des répercussions négatives en raison du non parachèvement des programmes. Elle cite notamment l'échec à l'université. Par ailleurs, la ministre assure les candidats que des cours de soutien sont mis à titre gratuit sur le site de l'Office national d'enseignement et de formation à distance (Onefd). Manière de leur dire d'arrêter de ruiner leurs parents pour des cours de soutien privés qui s'avèrent sans grand intérêt, les résultats des examens de fin d'année l'attestent au fil des années. Aussi, pour éviter les rumeurs et les informations sans fondement, véhiculées sur Facebook et autres voies de communication non officielles, et qui ne sont pas sans dérouter le plus grand nombre des candidats, particulièrement à l'approche de l'examen, Mme Benghabrit a demandé aux élèves de ne se référer qu'au site électronique officiel du département ministériel et «ne pas prendre les informations publiées par d'autres sites». Autre information donnée par la ministre concernant l'examen du baccalauréat, «ils seront basés sur la compréhension et non sur la mémorisation tel qu'il est de vigueur actuellement». Cela, non plus, ne sera pas appliqué cette année, mais l'année prochaine ou les années à venir, c'est selon. K. M. 5 à 10 ans d'interdiction d'examen pour les fraudeurs Le ministre de l'Education, Noria Benghabrit, a mis en garde les candidats contre les tentatives de fraude. Une menace réitérée lors de son intervention à l'Assemblée populaire nationale (APN), jeudi dernier, en réponse à une question orale d'un député FFS qui l'interpellait justement sur ce phénomène de fraude et de fuites des sujets du baccalauréat. «Le ministère de l'Education nationale appliquera rigoureusement les mesures d'interdiction de passer les épreuves du baccalauréat pour tout candidat se rendant coupable de fraude à cet examen», a-t-elle prévenu. Ce sera de cinq ans pour les candidats scolarisés et dix ans pour ceux libres. Selon la ministre, «ces mesures donneront à réfléchir aux candidats qui seraient tentés de frauder». A l'occasion, révèlera Mme Benghabrit, «1 000 candidats surpris en possession du téléphone portable en classe d'examen ont été éliminés l'année dernière». Et de poursuivre : «Le ministère adoptera des mesures organisationnelles dont la sécurisation du site de l'Office national des examens et concours (Onec) pour faire échec à toute tentative de fraude outre la mise en place d'appareils de brouillage au niveau des centres d'examens et l'affichage des objets interdits en classe d'examen.»