L'examen du baccalauréat 2017 ne sera certainement pas comme les précédents. Le verdict est tombé, jeudi. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a tout révélé sur le déroulement de cette épreuve. Des mesures ont été prises et devront concerner les élèves, leurs parents et les enseignants. En marge d'une rencontre avec les élèves du lycée sportif de Kouba, jeudi à Alger, Mme la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, a levé le voile sur le mécanisme du baccalauréat 2017. Pour commencer, le nombre de matières prévues a été réduit à deux par jour et les examens débuteront à 9h au lieu de 8h. Il a été décidé de prolonger la pause entre deux examens à 1h30 au lieu de 30 mn et de réduire de 30 mn la durée de chaque examen en attendant de conformer ce dernier aux nouveaux horaires, a indiqué la ministre. Pour accompagner les élèves et leur assurer toutes les conditions de réussite notamment ceux des classes d'examen, des adresses électroniques seront créées pour leur faciliter l'accès au site de l'Office national d'enseignement et de formation à distance (Onefd) qui propose des cours de soutien gratuitement. Lors de cette rencontre à laquelle ont pris part des cadres et des inspecteurs du secteur, Benghebrit a noté les propositions et préoccupations des élèves, notamment celles liées à l'aspect pédagogique. La ministre a rappelé, dans ce cadre, les réformes adoptées concernant l'organisation des examens du baccalauréat qui seront progressivement appliquées notamment en ce qui concerne l'évaluation continue. La ministre a appelé les élèves à «se référer uniquement au site électronique officiel du ministère de l'Education», et à ne pas prendre en compte les informations publiées par d'autres sites. En ce qui concerne la réduction de la durée des vacances, Mme la ministre a réaffirmé que l'objectif consistait à atteindre 34 semaines d'études au lieu de 26 actuellement, indiquant que le système actuel (26 semaines) a des répercussions négatives notamment sur la hausse du taux d'échec à l'université en raison du non parachèvement des programmes des classes d'examen. La ministre de l'Education nationale Nouria Benghebrit a indiqué que son département ministériel appliquera «rigoureusement les mesures d'interdiction de passer les épreuves du baccalauréat pour tout candidat se rendant coupable de fraude à cet examen». Par ailleurs, lors d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mme Bengherbrit a précisé que son département appliquera avec rigueur les dispositions règlementaires relatives à l'interdiction de passer les épreuves du baccalauréat contre les candidats qui se rendent coupables de fraude aux examens officiels, répondant à la question orale de la députée du Front des forces socialistes (FFS) sur les moyens de lutter contre les fuites aux examens officiels dans le contexte de progrès technologiques. «L'interdiction est de cinq années pour les candidats scolarisés et de 10 ans pour les candidats libres», a expliqué Mme Benghebrit pour qui «ces mesures donneront à réfléchir aux candidats qui seraient tentés de frauder». En outre, elle a expliqué que «1 000 postulants au baccalauréat surpris en possession du téléphone mobile en classe d'examen ont été éliminés l'année dernière», a-t-elle fait savoir rappelant les mesures adoptées par le ministère de l'Education, pour la session 2015, afin d'assurer le bon fonctionnement et la crédibilité des examens nationaux en sensibilisant notamment les parents à l'effet de mettre en garde leurs enfants contre les risques découlant de la fraude. «A l'avenir les sujets du baccalauréat seront basés sur la compréhension et non sur la mémorisation tel qu'il est de vigueur actuellement», a soutenu Mme Benghebrit précisant que cet état de fait encourageait certains candidats à tricher. Elle a ajouté que son département ministériel adoptera des mesures organisationnelles dont la sécurisation du site de l'Office national des examens et concours (Onec) pour faire échec à toute tentative de fraude outre la mise en place d'appareils de brouillage au niveau des centres d'examens et l'affichage des objets interdits en classe d'examen. «La lutte contre la fraude dans ce contexte de progrès technologiques fulgurant est une bataille inégale et quels que soient les moyens de dissuasion mis en œuvre il subsistera toujours quelques aventuriers», a encore estimé Benghebrit.