Les spectacles de musique, hauts en couleurs et aux formes différentes, rendus par l'Espagne, l'Autriche et la France, ont conquis, vendredi soir dernier, le public algérois, venu en surnombre à l'opéra d'Alger Boualem-Bessaïh. Les spectacles de musique, hauts en couleurs et aux formes différentes, rendus par l'Espagne, l'Autriche et la France, ont conquis, vendredi soir dernier, le public algérois, venu en surnombre à l'opéra d'Alger Boualem-Bessaïh. Le 8e Festival culturel international de musique symphonique (Fcims), ouvert le 30 novembre dernier, aura connu une de ses plus belles soirées avec l'affluence nombreuse du public, venu en nombre important apprécier la variété des répertoires présentés dans les genres baroque, classique et romantique. Le grand espace de la salle n'aura pas suffit à contenir l'ensemble des mélomanes, allant jusqu'à occuper les allées servant à leurs déplacements pendant qu'une partie d'entre eux s'est confrontée à la fermeture, par les employés préposés à l'accueil, des accès menant vers ce qui devait être leur «petit bonheur du jour». Le trio espagnol La Ritirata, composé de son fondateur et chef d'orchestre Josetxu Obregon au violoncelle, Pablo Zapico à la guitare baroque et David Mayoral à la percussion a étalé une dizaine de pièces dans les genres baroque et classique, séduisant le public, dans un silence religieux et une ambiance feutrée. Dans une orchestration exécutée en sourdine, des airs dessinés par des accords harmonieux joués en arpège, soutenus par les notes basses du violoncelle et une percussion aux rythmes ternaires, ont plongé l'assistance dans des atmosphères conviviales. Parmi les grands compositeurs du XVIIe siècle brillamment repris par le trio, Giovanni Battista Vitali (1632-1692), Domenico Gabrielli (1659-1690), Gaspar Sanz (1640-1710), Santiago de Murcia (1673-1739) et Antonio Caldara (1670-1736). Epoustouflants de virtuosité et de maîtrise de l'instrument, les cinq musiciens autrichiens du Graser Salon Orchester, dirigés par le violoniste Klaus Eberle, se sont surpassés de technique et de dextérité, dans une prestation livrée dans le genre music-hall où de grandes pièces du classique ont été dispensées, le temps d'un soir, de l'attitude et la rigueur académiques. Accompagnant leur jeu par de légères chorégraphies synchronisées, l'ensemble autrichien de cordes a étalé entre autres pièces, Parade du printemps (pot-pourri de l'opérette) de Robert Stolz (1880-1975) et le Thème de Tara de Max Steiner (1888-1971). Les chants d'opéra Fledermaus et Verbundenheit ont été rendus par la voix cristalline de la cantatrice autrichienne Birgitta Wetzl de cette formation, qui a conclu avec le public, impliqué en cadençant des mains, avec Marche de Radetsky, célèbre pièce de Johann Strauss (1825-1899). Invité d'honneur du festival, la France est apparue avec l'orchestre de l'opéra de Massy (Paris) dirigé par Constantin Rouits et composé de sept instrumentistes dont quatre musiciennes et les voix d'Estelle Béréau (soprano), Hélène Dalalande (mezzo-soprano), Rémy Poulakis (ténor) et Marc Souchet (baryton). L'ensemble français dont l'un des objectifs est de répandre la musique classique dans les quartiers en y multipliant les concerts, a choisi de présenter un répertoire d'une vingtaine de pièces de très courtes durées, dans les registres lyrique et symphonique. Des œuvres de grands compositeurs de musique classique ont été rendues par les concertistes avec un professionnalisme empreint de rigueur académique, les pièces de Maurice Ravel (1875-1937), Gabriel Fauré (1845-1924) et Francis Poulenc (1963) notamment. Le public de l'Opéra d'Alger a savouré chaque instant de la soirée dans l'allégresse et la volupté, applaudissant longtemps les concertistes des trois formations, en présence des ambassadeurs et représentants des missions diplomatiques accréditées à Alger des pays à l'affiche de la soirée. Le 8e Festival culturel international de musique symphonique (Fcims) se poursuit jusqu'au 4 décembre, avec 13 pays invités. APS