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Nouveau texte pour encadrer la production et la commercialisation du café Après l'enquête qui a révélé les infractions d'ajout de sucre dans le café moulu
Le ministère du Commerce a décidé de réagir après les résultats de l'enquête menée, en septembre dernier, par ses services ayant révélé plusieurs infractions dans la production du café moulu, dont l'infraction la plus importante concerne l'ajout de sucre dans la composition de ce produit. Le gouvernement vient ainsi d'adopter un décret exécutif encadrant la production et la commercialisation du café. Le ministère du Commerce a décidé de réagir après les résultats de l'enquête menée, en septembre dernier, par ses services ayant révélé plusieurs infractions dans la production du café moulu, dont l'infraction la plus importante concerne l'ajout de sucre dans la composition de ce produit. Le gouvernement vient ainsi d'adopter un décret exécutif encadrant la production et la commercialisation du café. Selon des responsables du ministère du Commerce, cités par l'APS, ce texte concerne exclusivement le café «torrefacto», autrement dit le café moulu où l'ajout du sucre est toléré. Le décret exécutif qui porte sur les caractéristiques de ce type de café ainsi que les conditions et modalités de sa mise à la consommation, fixe à 3% au maximum, au lieu de 5% jusqu'à maintenant, les proportions tolérées en sucre, en caramel ou en amidon dans la composition du café torréfié au sucre. Abrogeant le décret 92-30 relatif aux spécifications et à la présentation des cafés, le nouveau texte interdit clairement la torréfaction du café vert avec du sucre ajouté et fixe sa teneur en eau ou en humidité à un taux inférieur à 12,5%. Les dispositions de ce règlement autorisent, pour les cafés torréfiés, décaféinés ou non, certaines opérations comme le mélange de cafés d'espèces (Arabica et Robusta) ou de provenances différentes (Vietnam, Indonésie, Inde...). Elles autorisent également le mélange des cafés avec les succédanés ainsi que le mélange d'extrait de café et de succédanés à condition que la dénomination du produit ne contienne pas le mot «café» et que celui-ci figure uniquement dans la partie composition de l'emballage. Il s'agit également de l'autorisation d'enrober les graines de café avec une matière inoffensive à condition que la nature d'enrobage et sa proportion soient mentionnées sur l'emballage. Les opérateurs doivent, selon le même décret, fixer des valeurs indicatives ou les taux tolérés pour la substance toxique «acrylamide» pour réduire le taux d'exposition à cette substance. Ils doivent également prendre en charge les nouvelles gammes de cafés ou les dérivés de café tels que le café décaféiné, café soluble, café instantané, café aromatisé, café moulu aux épices et les extraits de café. Le texte prévoit l'extension du champ d'application des cafés qui couvrira, ainsi, à l'avenir toute dénomination contenant soit le mot café, soit un dérivé de ce mot, soit le mot d'une espèce ou d'une variété de ces espèces. Il réserve la dénomination café sans qualification au café torréfié, et café-boisson obtenu à partir d'eau potable et du café torréfié. Les intervenants dans le processus de mise à la consommation du café doivent se conformer aux dispositions de ce décret dans un délai de six mois à compter de sa date de publication au Journal officiel. Pour rappel, l'enquête du ministère du Commerce a révélé plusieurs infractions, dont l'ajout de sucre dans la composition de ce produit. Les manquements dans la production concernaient également le goût «amer», «l'étiquetage frauduleux» et la «substitution par des ingrédients à bas coût». Les analyses portant sur 347 échantillons ont révélé que 71 échantillons de café n'étaient pas conformes aux dispositions réglementaires relatives à la production de ce produit. Bien que l'ajout de sucre dans les mélanges de cafés moulus soit interdit, «les analyses ont confirmé la présence de sucre à des taux variant entre 1,5% et 7,5%», selon le rapport d'enquête. Par ailleurs, les producteurs locaux utiliseraient «une concentration élevée du Robusta», car ce type de café est «beaucoup moins cher que l'Arabica». Pour le café «Torrefacto», des infractions ont également été constatées et le taux de sucre ajouté lors de la torréfaction, qui ne doit pas être supérieur à 5%, n'est pas respecté, portant ainsi préjudice aux personnes souffrant du diabète. Sur les 452 interventions menées dans le cadre de cette enquête, 163 infractions ont été constatées que ce soit au niveau qualité ou en termes de pratiques commerciales. H. Y.