A l'issue des prestations, le commissaire du festival, accompagné des artistes-invités à la cérémonie de clôture, Hamdi Bennani, Abbas Righi, Imène Sahir, Lila Borsali et des chanteurs qui ont animé la soirée, a clos la soirée dans une atmosphère conviviale Le Festival international de musique andalouse et des musiques anciennes (FestivAlgérie), dédié à la mémoire de la légende du malouf, Mohamed Tahar Fergani, récemment disparu, a clôturé sa 11e édition dimanche soir dernier à Alger, avec un spectacle-synthèse déroulé devant un public nombreux. La mémoire du grand maître du malouf Mohamed-Tahar Fergani, disparu le 7 décembre dernier à l'âge de 88 ans, a été fortement honorée, sur la scène de l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaïh, à travers une série d'hommages qui lui ont été rendus, officiellement par le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi, et dans leurs prestations respectives, par les artistes qui ont animé la cérémonie de clôture du 11e FestivAlgérie. Les juniors de l'Orchestre régional d'Alger, composé d'une sélection de jeunes éléments issus de différentes associations de musique andalouse ont d'abord mis en valeur le travail de formation, avant de laisser le soin à leurs aînés de l'Orchestre national de musique andalouse d'accompagner les chanteurs Noureddine Saoudi, Toufik Touati et Brahim Hadj Kacem. Formant l'Orchestre régional d'Alger-Junior, sous la direction de Youcef Nouar, quatorze jeunes instrumentistes et treize musiciennes dont la moyenne d'âge varie entre sept et seize ans, choisis parmi les écoles de plusieurs associations de musique andalouse, à l'instar d'El Manara de Cherchell, El Ghoutia de Chebli, Essendoussia et El Djazira d'Alger et Dar El Gharnatia de Koléa ont présenté Nouba Dil. Le public, applaudissant longtemps les voix aux inflexions naïves et juvéniles du jeune orchestre, a pu apprécier les pièces, Malek aânani (B'taïhi), Kadahou el massa (Derdj), Fi ichkati haar ettabib (N'çraf), Qalbi yahwa mouaâchek (N'çraf), Rimoun ramatni (Kh'lass) et Djoul tara el maâni (Kh'lass). Après la projection d'un documentaire de 30 minutes retraçant le parcours exceptionnel de Mohamed-Tahar Fergani, le ministre, accompagné du commissaire du festival, Aïssa Rahmaoui, a rendu hommage à sa mémoire, remettant, sous les youyous et les applaudissements de l'assistance, le Trophée honorifique au chanteur constantinois Toufik Touati, chargé par la famille du défunt de la représenter. Un ensemble de 25 joueurs de qanun de plusieurs nationalités, entre professeurs et élèves ayant animé dans un élan de continuité, le 2e Symposium international du qanun, initié par l'infatigable Mohamed Saâdaoui qui a également organisé des ateliers de formation à la pratique de ce noble instrument, a présenté des extraits de Bachraf lemrebbaâ en hommage à Mohamed Tahar Fergani, avant de conclure avec Longa Chahinez, une pièce du patrimoine turc. Dernier à intervenir, l'Orchestre national de musique andalouse dirigé par Samir Boukridia, accueillant d'abord le chanteur andalou Noureddine Saoudi qui a retrouvé son talent de chanteur laissant de côté, le temps d'un récital, son titre de directeur de l'Opéra d'Alger. Avec sa voix limpide au vibrato puissant, le ténor a entonné dans le mode Sahli, des extraits de Nouba Dziriya, Rahti chorb el ôkkar (Inqilab), et de conclure avec Billahi ya hamami (Valse) et Anaya berrani gh'rib, dans un double hommage à Mohamed-Tahar Fergani et au maître de la chanson chaâbie Amar Ezzahi, disparu le 30 novembre dernier à l'âge de 75 ans. Evoquant la séparation dans une pensée adressée à l'endroit du défunt Fergani, Toufik Touati, à la voix puissante et de claire, a choisi d'enchanter l'assistance avec quelques N'çraf très applaudis dans le mode Mezmoum, alignant les pièces Farakouni et Frak Gh'zali notamment. Le bouquet final de la soirée a été l'œuvre de Brahim Hadj Kacem de Tlemcen, chanteur au timbre vocal fin à la tessiture large, qui a étalé devant un public conquis, un programme rendu dans les modes Raml El Maya et Araq, enchaînant notamment, Ya aâdili billah (Inqilab), Abqaï bes'lem (hawzi), Sifet echemaâ ouel qendil (Kh'lass) et Bi jah tidjani (medih). A l'issue des prestations qui ont duré près de trois heures et demie de temps, Aïssa Rahmaoui a clos le 11e FestivAlgérie dans une atmosphère conviviale, accompagné des artistes Hamdi Bennani, Abbas Righi, Imène Sahir, Lila Borsali qui ont animé la soirée de clôture. Ouvert le 20 décembre dernier, le 11e Festival de musique andalouse et des musiques anciennes (FestivAlgérie) a inscrit à son programme, outre l'Algérie, représentée par trois ensembles musicaux et des artistes en solo, une dizaine de pays et la tenue, en marge des prestations musicales, du 2e Symposium sur le qanun ainsi qu'une exposition dédiée aux parcours des associations musicales. APS