Le Front de libération nationale (FLN) a reçu, hier, au siège du parti à Alger, une délégation du parti El Islah, à la demande de ce dernier. Dans son discours de bienvenue, Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes, a tenu à réitérer les positions de son parti. «Ce qui nous lie avec les autres partis politiques est la ligne nationale», dira-t-il. Considérant la situation dans la région du Sahel et aux frontières de l'Algérie avec des pays en plein chaos sur le plan sécuritaire, le FLN adhère à toutes les initiatives visant à renforcer «le front intérieur contre les menaces extérieures», a affirmé Ould Abbes, pour qui «il est exclu d'évoquer l'illégitimité des institutions élues» par le peuple, faisant allusion à l'attaque du FFS qui l'a invité au meeting en hommage à Aït Ahmed à la salle Atlas et critiqué la majorité parlementaire en la qualifiant d'«imposture». «Les déclarations du FFS sont une insulte pour le FLN […]. On ne peut pas inviter quelqu'un chez soi pour ensuite l'insulter», ajoutera-t-il. Le secrétaire général du FLN reviendra également sur sa rencontre avec l'ex-président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Aboudjera Soltani, qui a suscité commentaires et polémiques. «J'ai rencontré Soltani et Saïdi (deux cadres du MSP) et nous avons ensemble abordés les différentes questions politiques nationales. Car, je considère que Soltani est un homme d'Etat et digne héritier des cheikhs Nahnah et Bouslimani», dira-t-il, ajoutant que «si cheikh Bouslimani a été assassiné, Aboudjera Soltani a sacrifié toute sa vie à la construction des institutions de l'Etat algérien». La délégation d'El Islah, conduite par son président Filali Ghouini, a, d'emblée, expliqué que cette formation rencontrera tous les partis politiques en vue de trouver un consensus national sur les questions majeures concernant le pays. En marge de la rencontre, et au nom du FLN, Ould Abbes a réaffirmé son soutien pour un cinquième mandat de Bouteflika. «Tant qu'on est au pouvoir, et en 2019, on sera, inchallah, toujours au pouvoir, notre candidat, et donc celui qui va gagner, sera le président du parti, s'il accepte», affirme-t-il. Interrogé sur les déclarations concernant l'échéance de 2019, il a répondu qu'il est regrettable que des personnes «ne reconnaissent pas le bien que le président Bouteflika leur a fait». «Quand il s'agit de quelqu'un que le Président a fait sortir de l'ombre en 1999 et qui est en train de tenter de prendre sa place, c'est inacceptable du point de vue de l'éthique», a-t-il estimé. A. B. Le FFS se défend d'avoir insulté le FLN Le Front des forces socialistes (FFS) a, dans une déclaration rendue publique hier, rompu le silence, répondant au FLN qui l'accuse de l'avoir «insulté» lors du dernier meeting en hommage à Hocine Aït Ahmed, à la salle Atlas. Le FFS «n'a fait que réitérer» ses positions, ce qui «ne peut être considéré comme une insulte», écrit le parti. «Au FFS, nous respectons amis et adversaires et par dessus tout nous respectons l'exercice politique auquel a droit le peuple algérien. C'est pour cela que nous n'avons qu'un seul discours, celui que nous tenons en toutes circonstances : dans nos structures, au sein des institutions, dans nos meetings», rappelle le FFS, précisant que «réitérer ses positions en toutes circonstances ne peut, de ce fait, être considéré comme une insulte».