Une convention portant sur la prise en charge des cardiopathies infantiles a été signée hier entre le directeur général de la Caisse nationale d'assurances sociales (CNAS) et la directrice de BUPA Cromwell Hospital de Londres (Grande-Bretagne). Un établissement hospitalier spécialisé dans le traitement de maladies du cœur, le premier du genre en Grande-Bretagne et qui dispose d'un équipement de haute technologie et de médecins spécialistes de renommée mondiale. La convention signée au siège de la direction générale de la CNAS, en présence du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, porte sur la formation du personnel médical et paramédical algérien dans le traitement des cardiopathies infantiles, celles dont sont particulièrement victimes les petits poids; les enfants de trois mois en général. «Nous n'avons pas de problème d'équipements ni d'argent. Notre grand problème réside dans la formation des ressources humaines», a déclaré le ministre Louh à l'adresse de la directrice de l'hôpital londonien. Une manière de vouloir lui dire d'accorder de l'importance au volet formation des médecins algériens soignant les cardiopathies infantiles. «Nous nous engageons à faire de notre mieux pour répondre à vos besoins», dira-t-elle en guise de réponse. Ainsi donc, la convention signée hier porte principalement sur la formation du personnel médical et paramédical algérien. «Les médecins de l'hôpital Cromwell se rendront à la clinique de Bous Ismaïl – spécialisée dans les cardiopathies infantiles - tous les mois et les médecins algériens iront à l'hôpital Cromwell deux fois par an pour bénéficier d'une formation adéquate», a tenu à préciser le ministre en marge de la signature du document. S'agissant de la formation de ce personnel médical, le ministère du Travail et, à travers lui, le gouvernement algérien, affirme sa détermination à réduire au maximum les dépenses de la sécurité sociale induites par le transfert de malades à l'étranger. L'investissement est certainement lourd mais sa rentabilité à long terme n'est pas à prouver, à condition que la convention soit mise en œuvre dans les normes et les délais requis. Surtout qu'il s'agit de l'avenir de plusieurs enfants qui naissent avec ce genre de problèmes de santé et dont beaucoup décèdent faute d'une bonne prise en charge médicale. Interrogé sur les dépenses de la sécurité sociale en matière de transferts à l'étranger, le ministre les évalue à environ un milliard de dinars pour l'année 2008, alors qu'elles avaient atteint deux milliards de dinars les années précédentes. Concernant le chômage, le ministre confirme le taux annoncé de 11,8%, rejetant les 35% avancés par certaines parties. K.M.