Vingt personnes ont été tuées et quarante autres blessées dans un attentat à la bombe hier dans un marché en un secteur majoritairement chiite des zones tribales du nord-ouest du Pakistan. Vingt personnes ont été tuées et quarante autres blessées dans un attentat à la bombe hier dans un marché en un secteur majoritairement chiite des zones tribales du nord-ouest du Pakistan. L'attentat, revendiqué par les talibans pakistanais, s'est produit dans un marché aux légumes bondé à Parachinar, principale ville du district tribal de Kurram, près de la frontière avec l'Afghanistan. Un premier bilan faisait état de treize morts. Plus de quarante personnes ont été blessées dans l'attentat, dont douze grièvement, selon le gouverneur de la province du Khyber Pakhtunkhwa, Iqbal Zafar Jhagra. Ikramullah Khan, un responsable de l'administration à Parachinar, a indiqué que l'explosion avait été provoquée par une bombe rudimentaire cachée dans une caisse de légumes. L'armée pakistanaise a annoncé que des militaires étaient arrivés sur place et avaient bouclé le site de l'attentat. Dans un appel téléphonique la faction Hakimullah Mehsud des talibans pakistanais, Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), a revendiqué l'attentat. «Il visait à venger la mort des nôtres, tués par les forces de sécurité». Hakimullah Mehsud est le nom d'un commandant taliban tué par un drone américain en novembre 2013. Saifullah a averti que son groupe sunnite poursuivrait ses attaques contre les chiites s'ils continuaient à soutenir Assad dans la guerre civile en Syrie qui a fait plus de 310 000 morts. Le Premier ministre Nawaz Sharif a exprimé son chagrin face aux nombreuses victimes de l'attentat, a annoncé son bureau. Kurram est l'un des sept districts tribaux semi-autonomes du nord-ouest du Pakistan qui sont gouvernés selon les lois et coutumes locales. Ce district est connu pour être le théâtre d'affrontements entre musulmans sunnites et chiites. En décembre 2015, une bombe avait explosé dans le même marché, faisant 23 morts au moins. Les chiites constituent environ 20% des 200 millions d'habitants du Pakistan. Sur un autre plan disparus au début du mois de janvier, cinq blogueurs pakistanais critiques de l'armée et de l'extrémisme religieux sont désormais accusés de blasphème par plusieurs groupes musulmans conservateurs. Les familles et soutiens de ces cinq disparus ont reçu des jets de pierres de manifestants lorsqu'ils sont descendus dans les rues de Karachi, le 19 janvier, pour dénoncer l'inaction de l'Etat. Leur disparition, à seulement quelques jours d'intervalle, et le mode opératoire suivi, laissent craindre une implication des services de renseignement de la puissante armée pakistanaise. R. I.