Une commission de révision du statut de fonctionnement de l'Ecole supérieure des Beaux-arts (Esba) a été installée par le ministère de la Culture, annonce un communiqué du ministère. Cette commission est chargée d'évaluer les besoins pédagogiques de l'Esba et d'engager une réflexion sur la révision des programmes, avant d'élaborer une plateforme de propositions, indique-t-on. Elle se compose de représentants du ministère de la Culture, de la direction de l'Esba et des étudiants, et de cadres issus de cette école. Les noms des représentants des étudiants désignés par leurs camarades pour siéger au sein de la commission devront être validés par une assemblée générale, précise-t-on. Devant être remises le 1er juin prochain, les propositions concernent la révision du statut de l'école et de son organisation pédagogique, l'actualisation des programmes ainsi que l'intégration au système LMD (Licence, master, doctorat), après un accord de principe pour faire valider les diplômes de l'Esba par l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. L'Esba où les cours sont toujours à l'arrêt, est paralysée depuis la rentrée universitaire 2016-2017 par un mouvement de protestation des élèves contre les mauvaises conditions d'hébergement, l'inadaptation des programmes, le diktat de l'administration, la non reconnaissance des diplômes, l'absence de débouchées… et bien d'autres problèmes. Les étudiants en sont même arrivés à la grève de la faim qu'ont observés quelques-uns de leurs camardes pendant huit jours. Il faut souligner que les revendications des étudiants en 2017 sont les mêmes que celles soulevées depuis plus d'une décennie par toutes les promotions qui sont passées dans cette école.