Des affrontements entre groupes kurdes rivaux se déroulaient, hier, dans la région de Sindjar, dans le nord-ouest de l'Irak, après que des combattants d'un des groupes sont entrés dans un secteur contrôlé par l'autre, a indiqué Reuters, citant des sources sécuritaires kurdes. Les combats ont éclaté lorsque des soldats de la force Peshmerga Rojava, une milice kurde syrienne, ont pénétré dans une zone contrôlée par un groupe lié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) près de la frontière syrienne. La milice Peshmerga Rojava a été formée et entraînée en Irak avec le soutien du président de la région autonome du Kurdistan irakien, Massoud Barzani, qui a de bonnes relations avec la Turquie, alors que le PKK est en guerre ouverte contre Ankara. «Les combats à la DShK (mitrailleuse lourde) ont commencé à 7h ce matin. Il y a des morts et des blessés dans les deux camps», a dit un responsable des services de sécurité kurdes à Erbil, la capitale du Kurdistan autonome. Le PKK s'est implanté dans la région de Sindjar lors de l'attaque lancée par le groupe djihadiste Etat islamique (EI) contre la minorité yazidie, et il y a par la suite constitué une milice locale appelée YBS. Dans un communiqué publié vendredi, l'YBS accuse la Peshmerga Rojava d'avoir cherché à s'emparer de ses positions près de la ville de Khanasor et accuse la Turquie d'être l'instigatrice de ces violences. «C'est une provocation», affirme le groupe lié au PKK. Le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, a accusé jeudi le PKK de représenter une menace pour le gouvernement autonome kurde irakien et d'être manipulé par d'autres pays. «Il est de notre devoir de détruire ces organisations terroristes là où elles se trouvent», a-t-il dit.