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La Syrie demande un retrait «immédiat» des forces turques de son territoire Alors qu'un double attentat à Damas a fait 44 morts et des dizaines de blessés
Le ministère syrien des Affaires étrangères a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à presser la Turquie afin de retirer ses forces du nord de la Syrie. Le ministère a qualifié les forces turques de forces «d'invasion» du territoire syrien dans le nord, soulignant que les forces turques devraient arrêter l'agression «immédiatement». La capitale syrienne a été ébranlée hier par un sanglant double attentat dans la vieille ville. Au moins 44 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées. Les deux bombes ont été posées par des terroristes et ont explosé près du cimetière de Bab Al-Saghir dans le district de Bab Moussalla. La capitale syrienne a été frappée par plusieurs attentats depuis le début du conflit en 2011. Au cours des dernières années, plusieurs attentats sanglants ont visé notamment un haut lieu de pèlerinage chiite près de Damas, Sayeda Zeinab, dont le plus sanglant a été celui du 21 février 2016 : 134 morts, dont 97 civils. D'un autre côté le ministère syrien des Affaires étrangères a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à presser la Turquie afin de retirer ses forces du nord de la Syrie. Le ministère a qualifié les forces turques de forces d'invasion du territoire syrien dans le nord, soulignant que les forces turques devraient arrêter l'agression «immédiatement.» Damas a fait cette déclaration un jour après que l'armée turque eut tiré sur des positions militaires syriennes à l'ouest de la ville de Manbij dans la province septentrionale d'Alep, faisant un nombre indéterminé de tués et de blessés parmi les militaires. Le bombardement a ciblé le corps des gardes-frontière syriens, qui a récemment été déployé à l'ouest de Manbij pour séparer les forces turques et les groupes dirigés par des kurdes, qui contrôlent de la ville. L'armée syrienne a annoncé que la libération de Raqqa du groupe terroriste Daech sera son prochain objectif. «A ce jour, nous sommes proches de Raqqa. Hier, nos forces ont atteint l'Euphrate qui est très proche de Raqqa», a déclaré le président syrien dans une interview à la chaîne hongkongaise Phoenix. Après Alep et Palmyre, «Raqqa sera notre priorité, mais cela ne signifie pas que les autres villes ne sont pas prioritaires, cela pourrait se dérouler parallèlement», a-t-il relevé. Evoquant Deir Ezzor, ville proche de la frontière irakienne et contrôlée à ce jour par Daech, Al-Assad a souligné qu'il était également important de couper le circuit des terroristes. Et d'ajouter : la reprise de Palmyre, située sur la route de Deir Ezzor, a joué un rôle crucial : les régions avoisinantes «ont été utilisées par Daech comme réseau logistique entre les terroristes de Daech en Irak et en Syrie». Au cas où «aucune intervention étrangère» n'aurait lieu, l'armée régulière syrienne pourrait reprendre Deir Ezzor et Raqqa «en quelques mois», a conclu le chef d'Etat syrien, tout en ajoutant que «les forces militaires étrangères présentes en Syrie sans invitation du gouvernement compliquent la situation dans le pays». «Il est bon que face à cette intervention nous ayons obtenu l'unité de notre société», a-t-il affirmé. R. I.