De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Le SNSPS local a tenu son assemblée générale mardi dernier dans la perspective du conseil qui aura lieu aujourd'hui à alger. Ainsi, la poursuite ou non de la grève restera tributaire des résultats de cette ultime réunion avant l'entrée en vigueur de la sentence de Barkat par le truchement de la justice. Le secteur de la santé publique, notamment les établissements de santé de proximité (EPSP) et les établissements hospitaliers spécialisés (EHS) où pratiquent la grande partie des médecins généralistes, acteurs de la grève jamais organisée à l'ère de la réforme hospitalière, espérait un dénouement de fond sans entacher leurs blouses blanches. Que nenni ! Le ministre de l'Education nationale aurait fait des émules. Saïd Barkat, le premier responsable de la santé venait d'enrôler une action en justice pour astreindre les médecins à reprendre du service sous peine de sévères sanctions. A Constantine, les généralistes déplorent de façon unanime cet agissement jugé irréfléchi. «Au moment où la corporation s'attendait à une concertation pour apporter des traitements de fond et non de forme à ses revendications, somme toute légitimes, la tutelle menace», martèle le syndicaliste des praticiens de la santé publique, M. Belkhalfa, tout en indiquant que, depuis l'entame de la grève il y a près de 4 mois, les syndicalistes n'ont eu aucune garantie synonyme d'apaisement. Pour ce qui est du service minimum, «nous l'avons réalisé avec dévouement et engagement comme le stipule la réglementation, excepté les consultations», dira la même source. La dernière entrevue à la Présidence laissait planer un dénouement prometteur pour la suspension de la grève, et les portes de la concertation ouvertes rassuraient le staff. Rien de tout cela, alors que le SNPSP veut du concret : «clarifier le statut particulier et les indemnités des praticiens publics qui les suivront tout au long de leur carrière», explique le coordinateur local. Pour rappel, dans la wilaya de Constantine le taux de suivi était timide au début de la grève, à savoir 40%, pour atteindre, après sensibilisation, un pourcentage avoisinant 75%. Quant au nombre d'adhérents actifs au sein du SNPSP, il est de l'ordre de 500, selon le dernier recensement.