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L'Algérie à la recherche d'investissements étrangers pour développer les EnR L'objectif est de permettre le placement du pays dans une véritable transition énergétique
Le programme national de développement des énergies renouvelables, lancé en 2001 et révisé en février 2015, prévoit une production d'ici à 2030 de 22 000 MW d'électricité de source renouvelable. La réalisation de ce programme est ouverte aux investisseurs nationaux et étrangers, et ce, conformément à la réglementation en vigueur. Le lancement prochain d'un appel d'offres national et international relatif au méga projet solaire photovoltaïque de plus de 4 000 MW, s'inscrit dans cette optique Depuis la conclusion d'une série d'accords entre les pays de l'Opep et certains pays producteurs non membres, les cours du pétrole commencent à se raffermir quelque peu. Toutefois, le retour à l'ère du pétrole cher n'est guère espérable. D'où, l'impératif de trouver d'autres alternatives au pétrole à l'image des énergies nouvelles et renouvelables (EnR). S'il est vrai que les investissements dans ce secteur d'activité demandent des moyens aussi bien financiers que logistiques lourds, il n'en demeure pas moins que les énergies renouvelables se placent comme une source incontestable d'approvisionnement énergétique du pays. Et c'est dans cette perspective qu'un programme national des énergies renouvelables a été conçu par les pouvoirs publics. Rappelons, à ce titre, que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a réaffirmé, à maintes reprises, l'engagement de l'Etat de poursuivre la mise en œuvre du programme national de développement des énergies renouvelables, en le plaçant au rang de «priorité nationale». Pour le chef de l'Etat, le développement des énergies renouvelables est à même de «prolonger durablement l'indépendance énergétique de notre pays et de générer aussi une dynamique de développement économique dans son sillage». Le programme national de développement des énergies renouvelables, lancé en 2001 et révisé en février 2015, prévoit une production d'ici à 2030 de 22 000 MW d'électricité de source renouvelable, notamment solaire et éolienne, destinée au marché intérieur, en plus de 10 000 MW supplémentaires à exporter. Ce qui correspond à 27% de la production globale d'électricité et le double de la capacité actuelle du parc national de production de cette énergie. En conséquence, il en résultera, à l'horizon 2030, un déploiement à plus grande échelle du photovoltaïque et de l'éolien accompagné, à moyen terme, de la production d'énergie à partir du solaire thermique, ainsi que l'intégration de la cogénération, de la biomasse et de la géothermie. Grâce à ce programme, il est prévu de réaliser une économie de près de 300 milliards de m3 de gaz sur la période allant de 2021 à 2030, qui seront orientés vers l'exportation et rapporteront à l'Etat d'importants revenus supplémentaires. Des investissements de l'ordre de 120 milliards de dollars sont nécessaires pour atteindre cet objectif. Un appel d'offres à investisseurs pour la production d'électricité La réalisation de ce programme est ouverte aux investisseurs nationaux et étrangers, et ce, conformément à la réglementation en vigueur. Signalons que le lancement prochain d'un appel d'offres national et international relatif au méga projet solaire photovoltaïque de plus de 4 000 MW, s'inscrit dans cette optique. Selon le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, cet appel d'offres mettra en compétition les investisseurs «afin d'assurer un environnement favorable au développement des énergies renouvelables et de réduire le prix du Kilowattheure à partir des énergies renouvelables». Aux yeux de M. Boutarfa, «ce mode de réalisation nécessitera la recherche de partenariats forts, bénéfiques et équitables pour permettre le placement de l'Algérie dans une véritable transition énergétique vers un modèle de production et de consommation propre, profitable et durable». Le projet, scindé en trois lots de 1 350 MW chacun, comprend deux parties, énergétique et industrielle, et prévoit la construction de plusieurs centrales dans les Hauts-Plateaux et le sud du pays. Les centrales solaires seront implantées dans plusieurs wilayas comme Bechar, El Oued, Ouargla, Biskra, Djelfa et M'sila. Pour la partie industrielle du projet, il est prévoit la construction d'une ou plusieurs usines de fabrication d'équipements et composants de centrales photovoltaïques. L'objectif étant d'asseoir une base industrielle dans le domaine du Photovoltaïque. L'entrée en service de cet ambitieux projet va aider à réduire sensiblement la consommation du gaz, utilisé dans la production d'électricité en Algérie. Les centrales solaires vont fonctionner le jour en alternance avec les centrales à gaz et permettre ainsi une importante économie d'énergie. Pour la partie énergétique, le projet d'appel d'offres prévoit la création de plusieurs sociétés chargées du financement, l'EPC, la mise en service des centrales solaires ainsi que la commercialisation de l'électricité produite. Le capital social de chaque entreprise sera réparti conformément à la réglementation régissant l'investissement étranger qui accorde une prise de participation de 51% à l'investisseur national et 49% au partenaire étranger. Sonatrach participera au projet énergétique par une prise de participation de 40% dans chaque société de projet, alors que Sonelgaz et les entreprises publiques et privées nationales prendront 11%. Le taux de participation maximal au capital de chacune des sociétés de projet est limité à 6% pour les entreprises privées algériennes. Le financement de chaque projet de centrale solaire sera assuré à 30% par les fonds propres des actionnaires et à 70% par emprunt bancaire. La répartition du capital dans les co-entreprises industrielles chargées de la fabrication des équipements destinés aux centrales solaires, se fera également conformément aux règles régissant l'investissement étranger. Selon le directeur général du Centre national des énergies renouvelables, Nourredine Yassaâ, avec ce projet, «le développement des énergies renouvelables va commencer à prendre forme, sous peu». B. A.