En plus de la création d'une fondation, les universitaires et cheikhs participant à la rencontre ont également demandé l'inclusion de certains écrits du penseur dans les programmes scolaires Le Séminaire national sur cheikh El Fodil El Ouartilani intitulé : «Le juste milieu dans la pensée El Ouartilani», s'est clôturé, lundi dernier à Sétif, avec une recommandation des participants pour la création d'une fondation qui s'intéresse au patrimoine de ce penseur et autres savants de la région. Les présents à cette 4e édition de la rencontre ont affirmé, au terme de leurs travaux, qu'une telle fondation aura pour mission de rassembler les œuvres d'El Ouartilani, éparpillées dans diverses capitales où le cheikh avait séjourné, et de mettre en lumière les centaines de savants de la région rapporte l'APS. Les universitaires et les cheikhs, conviés à cette 4e édition dédiée à la vie et à l'œuvre du penseur El Fodil El Ouartilani, ont également appelé à donner le nom d'El Ouartilani à l'une des universités algériennes et à inclure certains de ses écrits dans les programmes scolaires. Pour rappel, présidant l'ouverture du 4e séminaire national dédiée au grand penseur algérien, le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, considère que les générations montantes doivent connaître les gens de la carrure du cheikh savant Fodil El-Ouartilani. Le ministre a souligné qu'aucune génération ne peut évoluer sans ses rapports avec son identité, son histoire et les grandes figures qui ont marqué cette histoire. Il a ajouté que «ces figures, à qui on doit loyauté et de qui on tire des leçons constituent de véritables repères pour les jeunes générations». M. Mihoubi a rappelé le fait exceptionnel qu'avaient constitué en 1987, le rapatriement d'Ankara en Turquie et la ré-inhumation des restes du cheikh El Ouartilani en présence d'une foule considérable de la région. Pour sa part, lors de la clôture des travaux, le wali de Sétif, Nacer Maâskri, a insisté sur l'accélération de l'opération de réhabilitation de la maison de cheikh El Ouarthilani en vue de sa transformation en un musée afin de perpétuer la mémoire de ce penseur et de ce militant anticolonialiste. Il est à noter que les travaux de ce séminaire, de deux jours, se sont déroulés à la maison de la culture Houari-Boumediene de la ville de Sétif et dans la commune de Béni Ouarthilane avec la participation de chercheurs des universités de Sétif, Blida, Constantine et d'Alger. Les communicants ont notamment analysé l'ouvrage «El Djazaïr Ethaïra» (l'Algérie révoltée) d'El Ouartilani et les efforts de ce savant dans le Yémen, ainsi que l'apport d'autres savants de la région dont Tahar Aït Aldjat, Ahmed Kadri Ben El-Hadj El-Hami et Mohamed El-Arabi Ettabani. Une exposition de manuscrits et de photographies a également été organisée dans le hall de la maison de la culture Houari-Boumediene. Un court métrage sur la vie du cheikh El Ouartilani réalisé par Toufik Cherbal a été projeté au début de la rencontre. Cheikh El Ouartilani qui vécut entre 1900 et 1959 fut un homme de pensée et d'action. Savant réformiste, il avait lutté politiquement contre le colonialisme français et en faveur des causes arabes et islamiques. Cheikh El Ouartilani est décédé à Ankara en Turquie le 12 mars 1959. S. B./APS