Total convoite une participation de 50% dans le projet iranien de South Pars estimé à quatre milliards de dollars, peut-on lire dans le rapport annuel du groupe pétrolier français publié vendredi qui détaille ses discussions avec les autorités iraniennes sur divers projets en 2016. Total convoite une participation de 50% dans le projet iranien de South Pars estimé à quatre milliards de dollars, peut-on lire dans le rapport annuel du groupe pétrolier français publié vendredi qui détaille ses discussions avec les autorités iraniennes sur divers projets en 2016. Total a conclu l'an dernier un protocole d'accord en vue de développer la phase 11 de South Pars, le plus grand gisement de gaz naturel au monde, devenant la première des «majors» internationales à signer des contrats en Iran après la levée de sanctions occidentales contre la République islamique. Dans son rapport annuel, Total précise que la phase 11 nécessitera des investissements d'environ quatre milliards de dollars (3,7 milliards d'euros), dont 50,1% seraient financés par la société française avec «uniquement des apports en capital et versements libellés en devises autres que le dollar américain». Si le projet se concrétisait, Total détiendrait une participation de 50,1% aux côtés du chinois CNPC (30%) et de l'iranien Petropars (19,9%). Total, qui est tenu par la réglementation américaine de rendre publiques ses activités en Iran, n'avait pas détaillé jusqu'à présent le montant du projet et la répartition des participations. Total avait déjà joué un rôle majeur en Iran dans les années 2000 en développant avec succès les phases 2 et 3 de South Pars, avant de quitter le pays après les sanctions prises à l'encontre de Téhéran en raison de son programme nucléaire. Le projet de South Pars devrait avoir une capacité de production de 370 000 barils équivalent pétrole par jour et le gaz produit doit servir à alimenter le réseau iranien. Début février, le PDG de Total Patrick Pouyanné a dit que le feu vert au projet devrait être donné avant l'été si les Etats-Unis ne reviennent pas d'ici là sur la levée de certaines sanctions. Dans le rapport annuel, Total précise avoir discuté de plusieurs autres projets avec les autorités iraniennes, dont un investissement dans le programme iranien de gaz naturel liquéfié (GNL). Des sources ont dit à Reuters en février que Total discutait d'une prise de participation dans le projet qui porte sur une plateforme de production de 10 millions de tonnes par an de GNL. Dans le document, Total précise avoir organisé en 2016 des «réunions techniques» avec la compagnie nationale pétrolière iranienne (Nioc) et ses filiales concernant le projet LNG ainsi que sur le champ pétrolier South Azadegan. Total note par ailleurs avoir repris ses activités de trading avec Téhéran en février 2016 et avoir acheté environ 50 millions de barils de pétrole brut l'an dernier pour un montant de 1,8 milliard d'euros. Reuters