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Après le rachat d'Opel, PSA devient numéro deux en Europe
Automobile : acquisition de la firme allemande pour 2,2 milliards d'euros
Publié dans La Tribune le 20 - 03 - 2017

PSA se dit persuadé de pouvoir «réaliser d'importantes économies d'échelle et de dégager des synergies dans les domaines des achats, de la production et de la R&D». Le groupe - qui avait déjà lancé un partenariat pour produire trois véhicules avec Opel - chiffre à 1,7 milliard d'euros annuels les économies communes attendues d'ici à 2026. PSA compte rendre Opel rentable dès 2020 (marge opérationnelle de 2%) et dégager une productivité de 6% en 2026
L'idylle en cours avait été révélée mardi 14 février, jour de la Saint-Valentin. A peine trois semaines plus tard, le mariage est célébré, en la présence de la patronne de General Motors (GM), Mary Barra, vêtue de noir comme si elle portait le deuil de son activité européenne. PSA a annoncé, lundi 6 mars, avoir conclu un accord avec GM pour le rachat d'Opel-Vauxhall auxquels s'ajoutent les activités financières de GM en Europe, l'ensemble étant valorisé à 2,2 milliards d'euros.
Une page se tourne dans l'histoire de l'industrie automobile : le premier constructeur américain jette l'éponge en Europe, mettant fin à une présence de quatre-vingt-huit ans. PSA, déjà premier groupe automobile français, devient numéro deux sur le Vieux Continent avec 3 millions de voitures vendues en 2016, derrière Volkswagen (3,9 millions) mais devant le grand rival Renault-Nissan (2,5 millions). A l'échelle mondiale, la nouvelle entité Peugeot-Citroën-DS-Opel-Vauxhall pèse 4,3 millions de voitures vendues.
Pour entrer dans les détails financiers de l'opération, les activités automobiles de GM en Europe - déficitaires depuis quinze ans - sont acquises pour 1,3 milliard d'euros. Outre le rachat de la marque Opel et de sa jumelle britannique Vauxhall, PSA va reprendre la filiale financière de GM Europe pour 900 millions d'euros dans le cadre d'une coentreprise avec BNP Paribas. Au total, PSA débourse donc 1,8 milliard d'euros pour s'offrir la galaxie Opel.
L'opération semble à la portée de PSA, qui a annoncé un bénéfice net part du groupe de 1,7 milliard d'euros pour 2016 mais qui dispose surtout d'un trésor de guerre de 6,8 milliards de trésorerie inscrit dans les comptes au 1er janvier de cette année.
Cadeau de mariage
D'autant plus que dans la négociation serrée mais efficace de ces derniers jours, PSA a convaincu GM de supporter les engagements financiers concernant le plan de retraite des salariés d'Opel. «Les obligations relevant de l'Actives Plan allemand et des petits régimes de retraite d'Opel-Vauxhall seront transférées à PSA, précise le constructeur. GM versera à PSA 3 milliards d'euros pour le règlement complet des pensions transférées.» Un effort substantiel de GM qui démontre son envie d'aboutir.
Dans la corbeille des nouveaux mariés, on trouve évidemment les sites européens d'Opel : six usines de montage et cinq sites de production de pièces, un centre d'ingenierie à Rüsselsheim en Allemagne, et les 40 000 salariés des deux marques. Seul le centre de R&D de Turin restera dans le giron de GM. Le groupe américain a aussi ajouté en cadeau de mariage la possibilité pour PSA d'utiliser la technologie des voitures électriques d'Opel (qui commercialise l'Ampera), sans payer de royalties et jusqu'à ce que le français dispose de sa propre plate-forme.
Voici donc PSA lesté d'un nouveau portefeuille de marques à un prix défiant toute concurrence. Revers de la médaille, l'ensemble n'a guère fière allure. La division européenne de GM est en déficit chronique. Elle a perdu 257 millions de dollars (241 millions d'euros) l'année dernière. Pis, en seize ans, la facture s'est élevée à 15 milliards de dollars pour la firme de Detroit.
Qu'à cela ne tienne, Peugeot-Citroën croit en sa capacité à renverser la vapeur. «En 2012, notre performance était équivalente à celle d'Opel aujourd'hui», expliquait Carlos Tavares, lundi matin, devant les analystes financiers. PSA affichait un taux d'occupation de ses usines de 79% en 2014, soit moins que la performance d'Opel en 2015 (82%). Aujourd'hui, PSA fait tourner ses sites industriels à quasiment 100%.
PSA se dit persuadé de pouvoir «réaliser d'importantes économies d'échelle et de dégager des synergies dans les domaines des achats, de la production et de la R&D». Le groupe - qui avait déjà lancé un partenariat pour produire trois véhicules avec Opel - chiffre à 1,7 milliard d'euros annuels les économies communes attendues d'ici à 2026. PSA compte rendre Opel rentable dès 2020 (marge opérationnelle de 2%) et dégager une productivité de 6% en 2026.
La CGT hostile au projet
Reste à finir de vendre l'opération aux syndicats. Dès la fin de la conférence de presse, Carlos Tavares embarquera sur un vol easyJet direction l'Allemagne, où sa première rencontre sera pour le leader des salariés d'IG Metall. Le patron de PSA a déjà largement balisé le terrain lors de ses visites outre-Rhin et outre-Manche. Il a réaffirmé encore le 6 mars que les sites seraient préservés.
Les discussions entre PSA et GM ont été accueillies dans un premier temps par une vague de craintes en Allemagne et au Royaume-Uni. Le président du directoire, Carlos Tavares, a promis à plusieurs reprises que le groupe respecterait tous les accords sociaux en vigueur.
En France, où PSA est lié jusqu'en 2019 par un accord de compétitivité, les syndicats signataires de l'accord voient dans le projet «une opportunité à saisir». FO, la CFE-CGC, la CFDT, la CFTC et le SIA-GSEA attendent cependant des réponses lors du comité central d'entreprise (CCE) consacré à Opel qui devrait se tenir prochainement. «Elles demanderont à la direction de présenter des éléments détaillés pour confirmer la viabilité du projet d'acquisition et d'apporter des garanties sur les conséquences stratégiques, économiques et sociales de ce projet, ont dit les syndicats dans leur communiqué. Dès lors, les organisations réformistes pourraient officialiser leur soutien à ce projet (…) qui donnera une nouvelle dimension au groupe PSA.»
Seule la CGT s'est déclarée hostile à un projet qui annonce, selon elle, des attaques contre l'emploi en Allemagne, en Angleterre et en France, et qui permettra à la direction du constructeur de tenter «constamment de mettre en concurrence les salariés d'Opel contre ceux de PSA. La CGT appelle les salariés, qu'ils soient en Allemagne, en Angleterre mais aussi en France, à se préparer dès aujourd'hui à défendre leurs intérêts par-delà les frontières. Une fois les élections politiques allemandes passées (fin 2018), la CGT est convaincue que Carlos Tavares aura comme premier objectif de s'attaquer à l'emploi.»
PSA a annoncé lundi 6 mars être parvenu à un accord avec General Motors (GM) afin d'acquérir sa filiale automobile européenne déficitaire pour 1,3 milliard d'euros, ce qui va donner naissance au deuxième constructeur de véhicules du Vieux Continent.
Outre le rachat des marques Opel et Vauxhall, qu'il espère faire revenir dans le vert d'ici à 2020, PSA (marques Peugeot, Citroën et DS) va reprendre conjointement avec la banque française BNP Paribas la filiale financière de GM Europe pour 900 millions d'euros, a-t-il précisé dans un communiqué.
Déficit chronique
«La valeur de transaction pour PSA, y compris Opel-Vauxhall et 50% des activités européennes de GM Financial, sera de 1,8 milliard d'euros», a détaillé le groupe automobile français qui a engrangé un bénéfice net de 2,15 milliards d'euros en 2016.
La division européenne de GM est en déficit chronique, ayant encore perdu 257 millions de dollars (242 millions d'euros) l'année dernière. En seize ans, la facture s'élève à 15 milliards de dollars (14 milliards d'euros) pour le colosse de Detroit.
PSA vise de son côté un retour la rentabilité d'Opel et de Vauxhall dans les trois prochaines années, espérant pour les marques acquises «une marge opérationnelle courante de 2% d'ici à 2020 et 6% d'ici à 2026».
E. B.
In lemonde.fr


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