Avec un agenda relativement clairsemé en indicateurs et publications d'entreprises, Wall Street aura tout loisir cette semaine d'écouter les responsables de la Réserve fédérale qui seront nombreux à prendre la parole quelques jours après la décision de la Banque centrale de relever ses taux. Avec un agenda relativement clairsemé en indicateurs et publications d'entreprises, Wall Street aura tout loisir cette semaine d'écouter les responsables de la Réserve fédérale qui seront nombreux à prendre la parole quelques jours après la décision de la Banque centrale de relever ses taux. Le Dow Jones a gagné 0,1% sur la semaine écoulée, le Standard & Poor's 0,2% et le Nasdaq Composite 0,7%, dans un marché finalement peu sensible à la hausse de taux qui avait été rendue largement prévisible par la Fed. La Banque centrale a en revanche surpris en maintenant sa prévision de trois resserrements monétaires cette année. Esther George, la présidente de la Fed de Kansas City, aura l'occasion de s'en expliquer mardi lors d'une conférence à Washington, et la Banque de réserve de Boston publiera le même jour le texte d'un discours de son président Eric Rosengren, en déplacement en Asie. Jeudi, la présidente de la Fed en personne, Janet Yellen, ouvrira une conférence de deux jours sur l'éducation au cours de laquelle s'exprimeront également ses collègues Neel Kashkari (Minneapolis) et Charles Evans (Chicago). James Bullard, le président de la Fed de St Louis, clôturera vendredi cette séquence de la Fed en prononçant à Memphis un discours sur la situation économique et la politique monétaire. Sur le front des indicateurs, les publications de la semaine se résumeront aux ventes sur le marché immobilier mercredi et jeudi, avant la statistique des commandes de biens durables vendredi. Les économistes interrogés par Reuters prévoient en moyenne un recul de 2% des ventes de logements dans l'ancien le mois dernier, mais une progression de 0,3% dans le neuf. Les commandes de biens durables sont de leur côté prévues en hausse de 1,2% en février, après déjà une augmentation de 2,0% en janvier. Les Small Caps pénalisées par leur valorisation Du côté des entreprises, Nike, composante du Dow Jones, est attendu aujourd'hui avec ses résultats trimestriels qui pourraient confirmer ses difficultés face à la concurrence croissante d'Adidas et d'Under Armour aux Etats-Unis. La publication de l'équipementier sportif ne changera pas le tableau général des résultats qui ont augmenté de 7,8% au quatrième trimestre pour les valeurs du S&P-500, un rebond qui a contribué à la hausse de 6,2% de l'indice depuis le début de l'année. La situation a été moins favorable pour les valeurs moyennes, pénalisées de surcroît par des niveaux de valorisation élevés. Les résultats des composantes de l'indice S&P 600 des «small caps» ont reculé de 1,0% de moyenne au quatrième trimestre sur un an, selon les données de Thomson Reuters. Les analystes attendent une croissance des bénéfices du S&P-600 au premier trimestre mais à un taux inférieur à celle du S&P-500. Depuis le 31 décembre, le S&P-600 a limité sa hausse à 1,4%, après un bond de 24,7% en 2016 dû pour l'essentiel à l'élection de Donald Trump à la Maison blanche et à sa promesse de réduire les impôts. Les petites valeurs sont sensibles à la thématique des impôts, les PME s'acquittant le plus souvent d'un taux d'imposition plus élevé que les grands groupes, mais des annonces concrètes risquent de se faire attendre. La Maison-Blanche assure que la réforme fiscale sera à l'ordre du jour sitôt réglé le dossier de la couverture santé, mais une récente étude du cabinet de conseil Kpmg a montré que 16% seulement de responsables d'entreprises attendaient des mesures dès cette année. En attendant, le S&P-600 risque de souffrir de sa valorisation moyenne de 20,4 fois les résultats attendus, bien supérieure à sa moyenne historique de 17 selon les données de Thomson Reuters. Ce niveau atteint même 25,4 pour le Russell 2000, indice de référence pour les small caps, contre une moyenne de 20,7 sur les 10 dernières années. A titre de comparaison, le S&P-500 se paie 17,8 fois les bénéfices estimés. Reuters