L'Italie et ses alliés européens se disent prêts à aider économiquement la Libye et proposent de lui envoyer de l'équipement pour l'aider à stopper le trafic de migrants au départ de son pays. Rome a accueilli les ministres de l'Intérieur de huit pays de l'Union européenne, dont l'Allemagne et la France, afin de renforcer le soutien accordé le mois dernier à la Libye pour l'aider à lutter contre la traite des êtres humains. L'Italie et ses alliés européens se disent prêts à aider économiquement la Libye et proposent de lui envoyer de l'équipement pour l'aider à stopper le trafic de migrants au départ de son pays. Rome a accueilli les ministres de l'Intérieur de huit pays de l'Union européenne, dont l'Allemagne et la France, afin de renforcer le soutien accordé le mois dernier à la Libye pour l'aider à lutter contre la traite des êtres humains. Il faut «maintenant des investissements très importants», a déclaré Marco Minniti, le ministre de l'Intérieur italien, aux journalistes après la réunion. Il assuré que l'engagement était «total et absolu.» Que représentent ces engagements concrètement ? Dix patrouilleurs ont été promis aux gardes-côtes libyens et le premier doit être envoyé mi-mai prochain, selon Marco Minniti. Autre engagement pour répondre au problème des traitements inhumains et illégaux de migrants, des camps seront créés pour accueillir ces réfugiés sur le sol libyen. Cependant, ces camps recevront l'assistance des agences humanitaires des Nations Unies et l'UE, pour leur bon fonctionnement. Marco Minniti a ajouté qu'il sera possible d'entreprendre une procédure de demande d'asile depuis ces camps. Du côté libyen, le chef du gouvernement d'union nationale (GNA), soutenu par l'ONU, cherche des ressources supplémentaires. Fayez al-Seraj s'est entretenu avec le groupe des huit ministres en huis clos. Il aurait demandé «plus d'argent et d'équipement», a déclaré une source anonyme. Selon le quotidien italien Corriere della Sera, Seraj a demandé des radars, des embarcations, des hélicoptères ou encore des véhicules tout terrain, pour un total de 800 millions d'euros. «Les flux migratoires vers l'Italie continuent malheureusement à augmenter», a déclaré le commissaire européen aux migrations, Dimitris Avramopolous. «S'il y a un pays sous forte pression, c'est l'Italie», a-t-il conclu. Dimanche dernier, les gardes-côtes italiens ont dû porter secours à plus de 3 300 personnes au large de la Libye. En tout, plus de 20 000 réfugiés sont arrivés dans le pays depuis le début de l'année. Un nombre en augmentation de 50% par rapport à la même période il y a une année. L'UE a alloué 200 millions d'euros le mois dernier pour lutter contre le trafic de réfugiés en Méditerranée dont 90 millions d'euros pour la Libye. L'Italie a également accordé 200 millions d'euros aux pays africains pour les aider à contrôler leurs frontières.