Les formations politiques en lice pour les législatives du 4 mai prochain bouclent aujourd'hui, une semaine de campagne électorale. Bien que cette bataille reste «timide» du point de vue même des candidats, n'arrivant toujours pas à décoller et susciter l'engouement des Algériens, les partis poursuivent leurs périples électoraux pour défendre leurs positions et leurs candidats. Le PT rappelle ses idéaux de gauche, les islamistes souhaitent «améliorer» les choses lors du prochain gouvernement, le Front El Moustakbal appelle à un débat constant pour sortir de la crise tandis que le PLJ relève la problématique de la «morale» politique. Les formations politiques en lice pour les législatives du 4 mai prochain bouclent aujourd'hui, une semaine de campagne électorale. Bien que cette bataille reste «timide» du point de vue même des candidats, n'arrivant toujours pas à décoller et susciter l'engouement des Algériens, les partis poursuivent leurs périples électoraux pour défendre leurs positions et leurs candidats. Le PT rappelle ses idéaux de gauche, les islamistes souhaitent «améliorer» les choses lors du prochain gouvernement, le Front El Moustakbal appelle à un débat constant pour sortir de la crise tandis que le PLJ relève la problématique de la «morale» politique. De toutes ses forces, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a plaidé, lors d'un meeting à Aïn Témouchent, pour le retour du monopole de l'Etat sur le commerce extérieur afin de réguler le marché et préserver le pouvoir d'achat du citoyen, exprimant, en outre, son soutien à l'idée de créer un secrétariat d'Etat au commerce extérieur pour «mettre fin à l'économie de bazar et protéger l'économie nationale». Elle a, par ailleurs, salué les efforts du gouvernement d'organiser l'opération d'octroi des licences d'importation, jugeant toutefois ces mesures «insuffisantes». Dans le même sillage, elle a souligné la position de sa formation politique qui soutient l'octroi de ces licences d'importation à des offices publics, qui auront pour mission le contrôle des transferts des devises, ainsi que la régulation du marché et la protection du pouvoir d'achat du citoyen. D'autre part, Mme Hanoune a fait part de la position du PT qui prône un alignement des salaires et des retraites aux fluctuations des prix afin de «protéger le pouvoir d'achat des salariés», appelant également à la création d'un impôt sur la fortune et la saisie des fortunes illégales. Enfin, la SG du PT a appelé à une forte participation aux législatives du 4 mai, estimant que «c'est une opportunité pour le changement». Elle a invité les électeurs à exercer leur droit constitutionnel, car il s'agit pour elle d'«une question d'engagement pour sauver le pays qui traverse une période difficile». Mme Hanoune plaide aussi pour un retour du monopole de l'Etat sur le commerce extérieur Vendredi, le chef de l'alliance MSP-FC, Abderezak Mokri était à Relizane. Dans un meeting populaire, il a estimé que les élections législatives sont une occasion pour «promouvoir les idéaux de la nation et pallier aux manques et corriger les imperfections». La participation de l'alliance au prochain scrutin exprime «une volonté pour faire de ce rendez-vous politique une occasion à même de servir la nation, palier aux manques et corriger les imperfections», a expliqué le chef islamiste. Rappelant la conjoncture «difficile» dans laquelle se tient ce scrutin qui représente «une opportunité pour éliminer les dangers qui guettent le pays», Mokri a appelé les citoyens à participer «massivement» au rendez-vous électoral. M. Mokri a appelé à la «diversification de l'économie nationale en cette période de crise que traverse le pays, marquée par une baisse drastique des recettes pétrolières», après avoir mis en exergue le potentiel agricole et économique dont dispose cette région de l'Ouest. Si les islamistes ont apaisé depuis un certain moment leur discours affichant ouvertement leur volonté d'intégrer le prochain gouvernement, le président du Front El Moustakbal, Abdelaziz Belaïd appelle, quant à lui, à une «concertation nationale constante» autour de la crise qui secoue le pays. Dans ce processus de concertation, y sera associé, «l'ensemble des partenaires de la scène nationale pour trouver des solutions à la crise actuelle», a-t-il déclaré lors d'un meeting à Jijel. La concertation politique «doit être poursuivie et ne doit pas reculer» en associant les cadres, les experts et les spécialistes pour «comprendre d'une manière approfondie ce dont souffre le pays», a-t-il ajouté. Jijel est riche, selon l'intervenant, par «ses énormes potentialités touristiques». C'est dans ce sens que l'hôte de cette wilaya a plaidé pour «davantage de facilités pour les investisseurs dans ce secteur». Il a également insisté sur la valorisation des établissements sanitaires des deux secteurs public et privé et l'octroi aux jeunes diplômés universitaires de la priorité à l'investissement dans le secteur agricole, la mise en valeur des terres et les industries de transformation. Belaïd a clos son discours en appelant les citoyens à se diriger en force aux urnes lors des législatives du 4 mai et à voter en faveur des candidats de son parti. Le président du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohamed Saïd, a estimé vendredi dernier après-midi à Chechar (Khenchela) que l'Algérie devait être bâtie par «ceux qui y croient». Dans un meeting populaire animé à la Maison de la culture Nabti-Abderazak dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives prochaines, Mohamed Saïd a estimé que l'Algérie «a besoin aujourd'hui plus que jamais de ses enfants fidèles et loyaux pour en assurer le redressement et la prospérité dans les divers domaines». Le président du PLJ a également estimé que la construction du pays «doit reposer sur son histoire ancestrale, son riche patrimoine culturel et son identité composée de l'arabité, l'amazighité et l'islam». Il a également plaidé pour un «Etat fort par ses institutions, dirigées par des hommes compétents, intègres et fidèles au serment des chouhada», appelant le peuple à «questionner ceux qu'il a élu à l'Assemblée populaire nationale et à s'opposer à ceux qui tentent de parvenir aux sièges du Parlement par des voies immorales». Mohamed Saïd a imputé la crise économique à «l'absence d'une vision stratégique dans la conduite des affaires du pays» et a proposé de faire appel «aux experts, aux partis politiques et aux partenaires sociaux pour trouver des solutions de sortie de crise». Le président du PLJ a, en outre, estimé que l'Algérie «possède des atouts pour parvenir à la relance de son économie», appelant les citoyens à participer «en force» au prochain scrutin. A. B.