Le président du Conseil de l'ordre du mérite a annoncé qu'une deuxième liste est déjà en confection Le temps d'une soirée, l'Opéra d'Alger Boualem-Bessaïh s'est transformé en temple des arts et de la culture, en sanctuaire pour les artistes, hommes et femmes de lettres, érudits et tout ce que la société algérienne a eu de bien-pensants. Les sièges pourpres de la salle de spectacle ont accueilli tout ce beau monde, dimanche soir dernier, pour la cérémonie de remise des médailles de l'ordre de mérite national Athir et Achir que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a décerné à 31 artisans de la culture. C'est une première, et un événement. Le directeur de l'opéra, Noureddine Saouli, le sait. Bien avant le début de la cérémonie, il sillonne le hall pour s'assurer que tout est en place. Il prendra cependant le temps de saluer les «connaissances». Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, en fera de même. Il arrive plus tôt, sans protocole. «J'aime venir plus tôt pour voir les invités, discuter, surtout que la manifestation n'est pas publique, donc il n'y a nul besoin de protocole», dira-t-il, en toute simplicité. Invité par un collègue à commenter l'événement, M. Mihoubi dira que ce n'est là qu'un premier groupe et que la liste est ouverte pour distinguer touts ceux et toutes celles qui ont apporté une plus-value à la culture algérienne. L'échange s'arrête, la cérémonie va bientôt commencer et tout le monde est invité à rejoindre la salle, qui n'est pas comble, mais pleine de talents. Auteurs, hommes de religion, scientifiques, cinéastes, chanteurs, comédiens, acteurs, responsables de structures culturelles… et les ministres de l'Education, Nouria Benghabrit, et de la Culture ainsi que le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, pour le rang des officiels. Après l'hymne national, Ali Boughazi, représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, l'artisan de cet événement, donnera lecture du message du le chef de l'Etat pour l'occasion qui coïncide avec la célébration de Yaoum el îlm (journée du savoir). Dans son message, M. Bouteflika rendra hommage à Abdelhamid Benbadis en faisant ressortir la trame de sa pensée qui fut la lutte contre la division et la fitna qu'il considérait comme le plus grand danger pouvant miner une société et un pays, d'où sa recommandation de privilégier la voie du milieu pour se prémunir de tous les extrémismes. Et c'est cet esprit réformateur que les intellectuels devront promouvoir, dira le Président. MM. Mihoubi et Bensalah sont ensuite invités à monter sur la scène pour remettre les distinctions. La première médaille, Athir, sera décernée à titre posthume à celui qui a donné son nom à l'opéra, le défunt Boualem Bessaïh. Les 30 médailles Achir seront par la suite décernées à leurs récipiendaires ou leurs représentants pour les médaillés à titre posthumes. La dernière distinction remise, le président du Conseil de l'ordre du mérite national prendra la parole pour annoncer qu'une deuxième liste est déjà en confection, confirmant ainsi l'annonce de M. Mihoubi, et qui compte, entre autres, Dahmane El Harrachi, Tahar El Ouatar, El Hachemi Guerouabi, Abdelkader Alloula, Abdelkader Benhadouga, Aïssa El Djarmouni, Beggar Hadda, Azzeddine Medjoubi, Yahia Benmebrouk (l'apprenti), Ahmed Ayad (Rouiched), Hassan El Hassani, Hasni Chekroune… Le final sera, évidemment, en musique avec la troupe de l'opéra qui interprétera des chants des quatre coins de ce vaste pays, comme pour donner la réplique à la liste des médaillés et des futurs médaillés. H. G. Les hommes et femmes de culture décorés Boualem Bessaïh, homme de lettres et écrivain, Abderrahmane Hadj Salah, académicien et chercheur linguistique, Abou Laid Doudou, écrivain, traducteur et académicien, Nabhani Kribaâ, philosophe et penseur, Cheikh Bouamrane, philosophe, penseur et académicien, Mouloud Mammeri, penseur, écrivain et anthropologue, Chaâbane Ouahioune, écrivain et romancier, Djamel Amrani, poète, Brahim Beladjrab, artiste et chercheur en patrimoine, Amar Aït Zaï (Amar Ezzahi), artiste populaire, Tayssir Akla, musicien et artiste, Ahmed Ben Bouzid (Cheikh Attalah), artiste et homme de théâtre, Mohamed Salim Riad, réalisateur cinématographique, Hadj Rahim, réalisateur cinématographique, Yamina Mechakra, écrivaine et chercheure universitaire, Baya Mahieddine (Fatma Hadda), artiste peintre, Cheikh Saïd Kaabache, savant et exégète du Saint Coran, Abdelmadjib Meskoud, artiste, Houari Blaoui, artiste Akli Yahiatene, artiste, Mounir Bouchenaki, expert en archéologie, Lounis Aït Maguelet, poète et artiste, Mohamed Lamari, artiste, Larbi Dahou, écrivain et poète, Mohamed Salah Sedik, écrivain, Choukri Mesli, artiste plasticien, Nacerddine Saïdouni, historien, Mohamed Abou El Kacem Khemar, poète et Fadhel Noubli, musicien ainsi que Mmes Hasna El Bacharia, artiste et Djouher Amhis Ouksel, écrivaine et éducatrice.