Le 17 avril Marwan Barghouthi lançait un mouvement de grève de la faim auquel participent aujourd'hui environ les 1 500 prisonniers politiques palestiniens endurant la détention dans des prisons israéliennes ultra-sécurisées. Son appel paru dans le New York Times probablement diffusé par ses avocats a aussitôt connu une résonance mondiale et mis les autorités d'occupation israéliennes en position d'accusées devant l'évidence des violations du droit qu'elles ont de longue date érigé en système. Les autorités coloniales craignent la popularité et la crédibilité de Barghouthi auprès des palestiniens. C'est la raison principale de sa détention illégale selon les observateurs. Barghouthi libre pourrait unir toutes les forces palestiniennes sous un seul mot d'ordre : la résistence La grève des prisonniers palestiniens se poursuit dans des conditions difficiles, une forme de résistance par la faim contre les conditions inhumaines dans lesquelles sont parqués les prisonniers palestiniens par les autorités coloniales israéliennes. Cette grève a été suivie par une grève générale observée à travers les territoires palestiniens en solidarité avec les détenus palestiniens dans les geôles de l'occupant israélien. L'appel à cette action fort symbolique est venu du plus célèbre prisonnier palestinien Marwan Barghouti surnommé le Mandela palestinien. Ce dernier endure une injuste condamnation à perpétuité dans les geôles israéliennes. Les Palestiniens ont répondu à l'appel de la grève à travers tous les territoires. Barghouthi est très populaire parmi les Palestiniens qui le voient toujours comme le digne successeur de Yasser Arafat le leader défunt. Cette grève entamée à l'appel du mouvement de libération nationale palestinien Fatah fait l'unanimité entre toutes les composantes politiques palestiniennes. Cette grève générale est sans précédent depuis des années estiment les observateurs. C'est une autre façon de résister contre l'occupation et le déni de droit devenu banal chez les tenants de la légalité internationale. Une intifadha d'un genre nouveau qui reflète l'esprit de résistance et de sacrifice qui imprime les prisonniers palestiniens dans leur combat contre l'oppression. Les exactions d'Israël et le déni de droit envers les Palestiniens ne suscitent étrangement pas de condamnations de la part des «Etats démocratiques» tenants du droit international. La question des prisonniers reste particulièrement sensible parmi les Palestiniens et dans le monde arabe, alors que plus de 850 000 d'entre eux sont incarcérés par l'Etat colonial israélien depuis 1967. C'était le début de l'occupation israélienne des territoires palestiniens toujours en cours. L'emprisonnement de masse est une stratégie mise en œuvre pour tenter de briser la résistance du peuple palestinien. Les 1 500 grévistes de la faim ont décidé de n'ingérer que de l'eau et du sel. Un procédé qui fera réagir beaucoup de Palestiniens qui feront de même en solidarité avec les détenus. Les associations et organisations de défense des droits de l'Homme s'inquiètent de l'état de santé des prisonniers mis en danger par cette action politique et préviennent : la mort de l'un d'eux pourrait mener à une explosion populaire. Les détenus palestiniens dans les prisons israéliennes représentent un symbole fort de la résistance et de la lutte pour l'avènement d'un Etat palestinien. Le Mandela palestinien C'est le 17 avril que Marwan Barghouthi a lancé un mouvement de grève de la faim auquel participent aujourd'hui environ les 1 500 prisonniers politiques palestiniens endurant la détention dans des prisons ultra-sécurisées. Son appel paru dans le New York Times, probablement diffusé par ses avocats, a aussitôt connu une résonance mondiale et mis les autorités israéliennes en position d'accusées devant l'évidence des violations du droit qu'elles ont de longue date érigé en système. Les autorités coloniales craignent la popularité et la crédibilité de Barghouthi auprès de larges couches de la population palestiniennes. C'est la raison principale de sa détention illégale selon les observateurs. Barghouthi libre pourrait unir toutes les forces palestiniennes sous un seul mot d'ordre. La résistance par tous les moyens pour arracher ses droits et la fondation d'un Etat viable. Le mouvement de grève des prisonniers a pour objectifs d'obtenir que les conditions de détention des détenus soient améliorées et que cessent la violation des droits de l'Homme et du droit international. Cependant ce mouvement radical va au delà, il dénonce surtout devant l'opinion internationale l'horrible système de domination et d'apartheid de l'occupation. La seule réponse des autorités coloniales israéliennes a été la répression. Mesures disciplinaires, dispersion des grévistes dans de nouvelles prisons, mise en cellules d'isolement des responsables du mouvement de grève, interdiction d'accès des avocats à leurs clients, suppression généralisée de toutes les visites de familles. L'occupant israélien ne pouvait réagir autrement. Le système colonial israélien est bâtit sur le déni de l'existence de tout un peuple. M. B.