Comme chaque année, une cérémonie pour la commémoration du 55e anniversaire du martyre des 200 travailleurs algériens, victimes de l'attentat perpétré le 2 mai 1962 par l'Organisation armée secrète (OAS), a été organisée, hier, au niveau du port d'Alger. Comme chaque année, une cérémonie pour la commémoration du 55e anniversaire du martyre des 200 travailleurs algériens, victimes de l'attentat perpétré le 2 mai 1962 par l'Organisation armée secrète (OAS), a été organisée, hier, au niveau du port d'Alger. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a présidé sur les lieux cette cérémonie, qui s'est déroulée en présence du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, du secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Abdelmadjid Sidi Saïd, et du secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), Saïd Abadou, a rapporté l'APS. Hier, un hommage émouvant a été rendu aux victimes du devoir. Après le dépôt d'une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative à l'entrée principale du port d'Alger, la fatiha a été récitée à la mémoire des victimes de cet attentat criminel. «Cette commémoration douloureuse restera à jamais gravée dans la mémoire des générations montantes tant elle rappelle les lourds sacrifices consentis par les dockers du port d'Alger pour la liberté et l'indépendance et leur mobilisation sans faille au seul service de la patrie», a indiqué dans une allocution, le directeur général de l'Entreprise du port d'Alger, Larbi Mohamed, appelant les travailleurs de l'entreprise à faire preuve de responsabilité et de respect quant au devoir professionnel tout comme l'ont fait nos aïeux par le passé. Le secrétaire général de l'Ugta a estimé, pour sa part, que la commémoration de cet attentat constituait un rappel des hauts faits et actes héroïques des dockers, saluant le message du président de la République à l'occasion de la Journée mondiale du travail et dans lequel il souligne le rôle des travailleurs. «L'Algérie a payé lourd son indépendance. Afin d'offrir une vie paisible et meilleurs à la génération d'aujourd'hui et celles qui la suivent, les martyrs ont sacrifié leur vie, leur jeunesse et leurs familles. De leur côté, ces nouvelles générations doivent préserver ce pays, cette perle qui vaut beaucoup pour nous les anciens», dira un ancien moudjahid. Le 2 mai 1962, au lendemain de l'accord de cessez-le-feu conclu entre l'Algérie et la France, 200 travailleurs algériens, dont la plupart étaient des jeunes, sont tombés en martyrs dans l'attentat perpétré par les éléments de l'Organisation de l'armée secrète française (OAS). Suite à la signature des accords d'Evian, le 18 mars 1962, un acte barbare a eu lieu contre les dockers du port d'Alger. Le bilan était des plus lourds : 200 martyrs (Chouhada) et 150 blessés. «Pendant qu'ils signaient la feuille de présence, une voiture piégée était garée prés du lieu de travail, quelques instants après, une violente déflagration, qui a causé la mort de 200 personnes entre passant et dockers ainsi que 150 blessés, a été entendue. Même les enfants cireurs et ceux qui vendaient du pain et des friandises à côté du port, n'ont pas été épargnés par cet attentat sanglant», ont raconté des témoins. «Je n'oublierai jamais ce qui s'est passé avec ces jeunes. Ils n'ont commis aucune faute, ils étaient juste en quête d'un emploi décent», a affirmé un vieux. C. C.