Invité du Forum de la Chaîne 1 de la Radio algérienne, le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Bedoui Noureddine, qui est revenu sur les prochaines élections législatives, a annoncé la création de directions électorales permanentes au niveau des 48 wilayas. Invité du Forum de la Chaîne 1 de la Radio algérienne, le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Bedoui Noureddine, qui est revenu sur les prochaines élections législatives, a annoncé la création de directions électorales permanentes au niveau des 48 wilayas. Il n'a pas manqué également d'affirmer que l'Etat n'a pas peur de l'abstention. Interrogé sur la mobilisation de l'administration qui a «redoublé d'efforts pour sensibiliser les citoyens à une participation massive», l'invité du Forum de la Radio algérienne a souligné que le travail de sensibilisation est l'»une des tâches ordinaires» de son département et cela ne signifie nullement une crainte de l'abstention. «Nous n'avons pas peur de l'abstention mais nous craignons pour notre pays», a-t-il déclaré, affirmant que les dangers sont réels, c'est pourquoi, ajoutera le ministre, «nous continuons à rappeler aux Algériens l'importance de la paix et de la stabilité». Pourtant durant trois semaines, le Premier ministre, des membres du gouvernement ainsi que les partis politiques n'ont cessé d'appeler le peuple à participer massivement aux prochaines législatives. Si cette participation était acquise, il est à se demander pourquoi autant de peine déployée. Pour revenir aux déclarations du ministre de l'Intérieur, ce dernier a commenté les vidéos des «youtubeurs» qui ont fait le buzz sur les réseaux sociaux. Il s'est dit «fier de cette jeunesse agissante qui exploite les espaces démocratiques en Algérie». Néanmoins, il a appelé les jeunes à la vigilance car «à chaque fois qu'on veut détruire un pays, on vise d'abord ses institutions». Par ailleurs, M. Bedoui dira que la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) était «une fierté pour l'Algérie, au regard des missions qui lui ont été confiées et des objectifs qui lui ont été assignés en matière d'accompagnement de la famille politique». A ce titre, le ministre affirmera avoir «écouté, avec attention et sérieux, les propositions de son président Abdelouahab Derbal et nous allons remédier rapidement aux lacunes juridiques relevées dans le régime électoral», d'autant que l'Algérie «s'apprête dans quelques mois à organiser les élections locales, qui seront suivies de l'élection présidentielle prévue en 2019». Le ministère de l'Intérieur «est entièrement disposé à prendre en charge toutes les propositions de la HIISE et des partenaires politiques, dans le cadre de commissions qui travailleront en coordination avec eux», soutiendra M. Bedoui. A ce propos, le ministre annoncera «une réorganisation administrative des services en charge des élections dans les 48 wilayas et les 1 541 communes, à travers la mise en place d'instances administratives permanentes opérationnelles tout au long de l'année». Ces instances utiliseront les nouvelles technologies dans l'accomplissement de leurs missions, à l'instar de la radiation systématique des électeurs décédés en reliant ses services au registre de l'Etat civil». «Lorsqu'un citoyen décède, on le radie automatiquement au niveau des services de l'état civil», affirme-t-il, notant que «la carte nationale biométrique sera utilisée dans le processus électoral grâce aux nombreuses applications qu'elle renferme». Le ministre précisera que juste après le scrutin du 4 mai, des commissions mixtes seront installées, avec la Hiise, afin de trouver des solutions aux insuffisances relevées par M. Derbal. Cette décision, explique encore M. Bedoui, est une réponse aux «critiques objectives» des partis qui ont relevé des «anomalies dans le fichier électoral». Avec la réorganisation annoncée et grâce à la numérisation, assure M. Bedoui, le fichier électoral sera actualisé en temps réel. Le ministre qui n'a pas manqué de saluer «le discours responsable» des candidats aux élections, a expliqué le faible taux d'exploitation des infrastructures réservées pour la campagne électorale par l'utilisation d'autres moyens et d'autres méthodes permettant de toucher un maximum d'électeurs. Il cite, entre autres, les activités de proximité et l'exploitation des réseaux sociaux par les candidats, «qui sont des nouveautés pour nous», a-t-il fait remarquer. Faisant le bilan partiel du vote dans les bureaux itinérants, il a indiqué que «l'opération se déroule dans de très bonnes conditions», grâce notamment à l'amélioration de l'organisation administrative «qui a permis de réduire le nombre de bureaux itinérants à 166». M. Bedoui a, enfin, révélé que le taux de participation de la population nomade a enregistré (jusqu'à lundi) une hausse de 4% par rapport aux élections législatives de 2012. H. Y.