Lors d'une conférence de presse tenue jeudi dernier dans ses bureaux pour la présentation du bilan de l'exercice médical dans la wilaya de Constantine durant l'année 2016, le directeur de la santé et de la population de la wilaya, M. Benkhedim, a mis en relief le chapitre relatif à l'Hospitalisation à domicile (HAD) qui, selon lui, enregistre une courbe appréciable à la lumière des sorties effectuées, soldées par 485 prises en charge des malades depuis le lancement de cette opération à Constantine. Lors d'une conférence de presse tenue jeudi dernier dans ses bureaux pour la présentation du bilan de l'exercice médical dans la wilaya de Constantine durant l'année 2016, le directeur de la santé et de la population de la wilaya, M. Benkhedim, a mis en relief le chapitre relatif à l'Hospitalisation à domicile (HAD) qui, selon lui, enregistre une courbe appréciable à la lumière des sorties effectuées, soldées par 485 prises en charge des malades depuis le lancement de cette opération à Constantine. «Aujourd'hui, quatre établissements de santé publique s'occupent de ce créneau : le CHU et les EPH Zighoud-Youcef, El Bir et El Khroub», a-t-il indiqué, annonçant la poursuite de ce nouveau mode thérapeutique, qui vise à rapprocher la santé davantage du citoyen et surtout éviter aux patients chroniques des déplacements ou admissions souvent contraignants. Au même chapitre, le directeur révèlera, en ce qui concerne les soins à domicile (SAD), que 732 sorties ont été comptabilisées sanctionnées par le traitement de 832 malades. Le staff médical aura assuré 1 118 séances de soin. 6 polycliniques activent dans ce circuit. «L'externalisation des consultations spécialisées, un objectif tracé par les pouvoirs publics, a connu un essor sensible dans cette wilaya», a soutenu le responsable en abordant le second volet de son bilan. «Il existe 20 spécialités dans les diverses unités de proximité. 127 748 consultations y ont été effectuées en 2016. Le premier trimestre 2017 a enregistré 45 135 examens», indiquera-t-il. La maternité du CHU toujours suffocante Concernant les services obstétriques à Constantine, ils continuent de subir le poids des régions limitrophes en particulier de Mila et d'Oum El Bouaghi. L'extension de la maternité du CHU n'aura pas vraiment apporté l'effet escompté après une réhabilitation et une augmentation en nombre de lits. 35% des accouchements sont impartis aux deux wilayas, révèlera le directeur de la santé avouant que le manque de spécialistes en gynécologie pénalise les structures en dehors de Constantine. «Nous disposons de 8 spécialistes et comptons sur l'arrivée de 8 autres. Mais cela restera insuffisant», a-t-il déclaré. Et de déplier les statistiques : «La maternité de Constantine a assuré durant 2016, 28 905 accouchements, et 753 césariennes programmées. Tandis que les urgences accueillaient 6 399 femmes.» Le taux élevé de césariennes est attribué aux wilayas limitrophes. Elles totalisent 75% des opérations. Une situation à laquelle les pouvoirs publics n'ont pas encore trouvé de solution. «La majorité des wilayas voisines ne disposent pas de médecins spécialistes. Une contrainte majeure qui pousse les malades à se ruer vers le CHU et les autres structures à El Bir et à Sidi Mabrouk», a indiqué le DSP qui n'a pas omis de livrer le chiffre englobent des accouchements réalisés en les maternités rurales (997 naissances) dans les municipalités de Ain Abid, Benziad et Ain Smara. Les Etablissements publics de soins de proximité (Epsp) constituent une soupape de soulagement pour le CHU et par ricochet pour les malades. A comparer le nombre de consultations qu'ils assurent (1 250 444 examens en 2016) avec celui de la structure-mère (233 574) visites durant la même période, il s'avère que santé de proximité prend de l'ampleur, selon le DSP. Dotés d'un plateau technique, les Epsp assurent les prises en charges de maux légers comme les cas urgents (39 971 cas enregistrés). S'agissant des services de stomatologie, ils activent avec 91 fauteuils dentaires répartis sur l'ensemble de la wilaya. Un volume jugé insuffisant par les spécialistes. 85 520 extractions et 23 903 soins dentaires y ont été procédés. Sur un autre registre le directeur a abordé la vaccination dans son cycle normal c'est-à-dire découlant du calendrier de vaccination. «Constantine a atteint un taux de couverture de 90%», s'est-il félicité. Quant à l'immunisation en milieu scolaire contre la rougeole et la rubéole, elle n'a pas connu une courbe satisfaisante. Selon quelques estimations centrales, le taux n'a pas dépassé les 3% à Constantine. La sensibilisation devrait entrer à nouveau en jeu pour persuader les parents à faire vacciner leurs enfants. Une concertation plurisectorielle pour réanimer le projet du CAC Au chapitre des réalisations, le CAC du CHU cumule les retards. D'avenant en avenant, la structure, qui allait alléger la souffrance des malades, peine à aplanir les écueils administratifs qui freinent les travaux de réalisation. Une énième concertation entre la wilaya, la DSP et le ministère de la Santé est en cours afin de circonscrire la problématique et réactiver le chantier, a affirmé M. Benkhedim, sans toutefois s'avancer à donner une date précise sur le délai de livraison. Il y a deux mois, le même responsable certifiait à la Tribune que le CAC enregistrait 85% d'avancement. Le projet du centre anti-cancer remonte en 2007. Les années passent, le projet qui a connu plusieurs surévaluations, n'est toujours pas livré. La structure a enregistré dernièrement sa quatrième majoration, après avoir consommé un budget initial de 60 milliards de dinars auquel se rajouteront, sur quatre tranches 111 milliards de dinars. Cela dénote de l'inadéquation entre bureau d'étude et entreprise de réalisation, ce qui a différé la livraison et occasionné le gel du projet, avec un retard de 7 ans. Au chapitre des réalisations, réhabilitations et équipements des infrastructures sanitaires, le DSP indiquera que Constantine a bénéficié d'une enveloppe de 3,5 millions de dinars. Mais des projets demeurent en souffrance : centre Mère et enfants à la nouvelle ville, extension de la maternité de Sidi Mabrouk. Le laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNC) avoisine le taux des 80%. Le même responsable, souscrivant à la politique de tutelle en matière de formation des paramédicaux à des spécialités requises, annoncera une vaste session en oncologie, en diabétologie (soin du pied diabétique), soin des brûlés, en accord avec le chef de service, le Pr Djenane (CHU). N. H.