La nouvelle Assemblée populaire nationale (APN) installée, les nouveaux députés semblent, selon leurs dires, retenir les leçons du passé et promettent un mandat dense de travail et de prise en charge des préoccupations citoyennes. Pour Djamel Baloul, député du Front des forces socialistes (FFS) dans la wilaya de Bouira, le combat que mènera son parti dans la 8e mandature est «un combat de lutte de tous les Algériens […]. Il est social, pour les libertés et la démocratie [...]. On va donc transposer ces luttes à l'intérieur de cette Assemblée et on espère être les vrais porte-parole des milliers de militants pour le vrai changement et préserver aussi les acquis sociaux des Algériens parce qu'on est en perte de vitesse». Au RCD, «nous avons commencé à travailler sur deux projets de loi. Dans le premier, nous revendiquons une commission d'enquête sur la gestion de la résidence d'Etat de Club des pins. Le second, sur le rétrécissement du champs d'intervention de l'immunité parlementaire pour la réduire seulement au travail parlementaire, c'est-à-dire ayant les prérogatives de critiques et d'interpellation du gouvernement», a expliqué le député du Rassemblement pour la culture et la démocratie, Yassine Aissiouene, promettant d'autres interventions «questions orales et écrites pour interpeller le gouvernement sur ses politiques et autres propositions de lois». Pour sa part, Nacer Hamdadouche, député et cadre du Mouvement pour la société de la paix (MSP) dira que «tout le monde a suivi notre position quant à notre refus de faire partie du gouvernement. Mais notre position ne veut pas dire boycotte du gouvernement, mais la non participation à ce gouvernement […]. Il n'y a pas de rupture entre nous et les institutions de l'Etat, nous allons transformer notre programme en propositions», précise-t-il. Zina Yekhlef, transfuge du RND et actuelle députée indépendante de Béjaïa souhaite «être plus efficace que le mandat passé». Maintenant qu'elle s'est libérée de la contrainte partisane, elle déplore le «manque de projets alloués» à cette wilaya de Kabylie. «Dans la région de Kabylie notamment à Béjaïa dont je suis issue, il y a beaucoup de lacunes et d'insuffisances. On manque beaucoup en termes de projets», soutient Mme Ikhlef promettant de «revendiquer davantage pour ma wilaya». Et en ce qui concerne les projets de lois, «je vais dire tout ce que je pense en toute liberté et démocratie». Le Front El Mostakbal affirme, quant à lui, que son groupe parlementaire «travaillera d'arrache-pied pour rapprocher les visions avec d'autres groupes parlementaires et autres députés (indépendants) pour qu'on puisse faire des propositions de loi qui vont travailler les intérêts de la population algérienne», dira le député du parti, Khaled Tazaghart. Belkacem Benbelkacem, démissionnaire des rangs du FFS et élu sur une liste indépendante «Izuran» dira, lui, qu'il «n'est pas question de renier le combat pour lequel j'ai sacrifié toute ma jeunesse». «Durant mon mandat de député, je vais essayer de traduire les doléances des citoyens que j'ai rencontrés durant mes deux mandats de maire. Et vu que j'étais proche de la population, je vais défendre leurs intérêts et autres doléances aussi enregistrés durant la campagne des législatives. Je vais essayer d'être le député du peuple pour mieux transformer leurs doléances sur le terrain de la réalité.» En tant que parti, le mandat est «pour nous sacré», indique la jeune députée du PT, Khadidja Boudine. «Le député du PT bénéficie de l'accréditation populaire qui lui permet d'abord de travailler à transmettre sa voix à travers laquelle il traduira les préoccupations de la majorité représentée par les travailleurs, les étudiants et les paysans aux autorités publiques, d'un côté. Et de l'autre côté, nous allons constituer le rempart à tout ce qui est programmé comme lois injustes contre les masses populaires». A. B.