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Le gouvernement veut intégrer l'économie souterraine au secteur formel Considérant l'importance de la masse financière circulant sur le marché informel
L'état des lieux de l'informel en Algérie est accablant. Au cours des six dernières années, des transactions commerciales et économiques sans factures d'un montant global de 206,5 milliards de dinars, à savoir pas moins de deux milliards d'euros, soit une moyenne annuelle de 51,6 milliards de dinars, ont été dernièrement découvertes par le ministère du Commerce. Selon l'Office national des statistiques (ONS), le poids de l'économie informelle dans le PIB algérien est passé de 20% en 1975 à 33,5% en 2001, pour s'établir à 45,6% en 2012. Parmi les secteurs d'activités les plus concernés par le marché l'informel en Algérie, les services (45%), le bâtiment et travaux publics (BTP) (37,4%) et enfin l'industrie (17,3%), selon les spécialistes. De toutes les mesures prises à ce jour, aucune n'a réussi à dissuader ces barons pour régulariser leur situation ce qui, de ce fait, bénéficiera aussi à l'Etat notamment en matière d'impôts. Ainsi, des actions d'encouragement et de facilitation seront menées par le gouvernement «en vue d'insérer le secteur informel dans l'espace formel» afin d'établir une «plus grande transparence» dans l'activité économique et commerciale, indique le Plan d'action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président de la République, qui sera présenté, aujourd'hui, devant l'Assemblée populaire nationale (APN). En matière de régulation du marché, le gouvernement poursuivra ses efforts à travers le renforcement des dispositifs juridiques relatifs à la contrebande pour assurer une plus grande efficacité dans la lutte contre les flux transfrontaliers illicites, le développement du circuit de la grande distribution et des infrastructures commerciales et la poursuite des opérations d'éradication des marchés informels. Il s'agit aussi, précise-t-on, d'achever le programme de réalisation des huit marchés de gros de fruits et légumes à vocation nationale et régionale et d'encourager le secteur privé à participer à la réalisation de marchés de gros en agroalimentaire et en fruits et légumes. Outre la poursuite des évaluations des opérations d'importations, le gouvernement compte aussi assurer le suivi du dispositif de régulation des marchés des produits de large consommation ainsi que des matériaux de construction, poursuivre la politique de stabilisation des prix à la consommation des produits de large consommation et déterminer les besoins réels de la population en ces produits en s'appuyant sur des «enquêtes statistiques fiables», précise le Plan d'action qui avance que le Conseil de la concurrence devrait être renforcé et redynamisé. De surcroît, l'Exécutif va réviser le dispositif de fonctionnement du Fonds sud en adaptant la liste des wilayas concernées et des produits éligibles au remboursement des frais de transport. La politique de régulation du marché prévoit aussi la poursuite de la modernisation et de l'amélioration des procédures d'inscription et de gestion du registre du commerce par l'utilisation des TIC et la révision des codes d'activités de manière à encadrer la profession d'importateur et de favoriser la spécialisation dans des domaines d'activités homogènes. Concernant la conformité et la qualité des produits industriels, le gouvernement compte mettre en service le Laboratoire national d'essais (LNE) et renforcer les normes applicables aux produits de large consommation. A. B.