De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Selon les chiffres communiqués lors de la dernière session de l'APW de Bouira, au sujet du secteur de la poste et des télécommunications, le taux de couverture du réseau de téléphonie mobile dans la wilaya de Bouira a atteint pour l'ensemble des opérateurs 96,7%, un chiffre qui dépasse de loin celui du réseau fixe équipé par 72 centres téléphoniques dont 39 pour le RSS, 25 pour le WLL, d'une station de télécommunications par satellite (STS) basée dans la localité de Lakhdaria et deux centres d'amplification. Les centres téléphoniques ont une capacité de 84 176 lignes et disposent de 56 968 abonnés. Par ailleurs, la station de Lakhdaria qui a reçu la visite, le mercredi dernier, du ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Hamid Bessalah, a été réalisée, en 1974, avec un seul émetteur de télédiffusion et un réseau téléphonique, qui couvrait à l'époque l'océan Atlantique et l'Afrique du Nord. Depuis, celle-ci s'est modernisée, notamment après le lancement du satellite Arabsat et sa connexion avec des satellites étrangers, par l'installation de nouveaux équipements et la mise en œuvre de nouvelles technologies de communication, grâce au mode numérique qui s'est généralisé à travers le monde. Concernant les projections pour l'année 2009, le rapport indique trois projets d'extension du réseau téléphonique en fibre optique, vers les localités éloignées du chef-lieu de wilaya, à savoir entre Bouira et Aïn Turk sur une distance de 6,9 km, entre Bordj Okhris et Taguedit sur une longueur de 20 km et entre Aïn Bessam et Souk El Khemis sur une longueur de 14 km. Cela nécessitera un montant global de près de 15 millions de dinars. Notons qu'à la fin de sa visite, le ministre, qui s'est montré satisfait des réalisations effectuées jusque-là, a déclaré que le défi de son secteur «est de faire du pays non pas un utilisateur passif, mais un producteur de nouvelles technologies de pointe». D'autre part, il a ajouté que le programme 2009-2013, portant relance du secteur des technologies de l'information et de la communication, est articulé sur la formation des compétences, la rationalisation de l'utilisation du facteur humain et des équipements modernes, afin de permettre la généralisation du numérique et d'atteindre les sources d'information. Le ministre a rassuré aussi que le nouveau programme va permettre aux citoyens de se mettre au diapason des innovations en matière de technologies de l'information et de la communication à travers le monde et qui regroupent les techniques utilisées dans le traitement et la transmission des informations, principalement de l'informatique, de l'Internet et des télécommunications. Toutefois, à l'heure actuelle et malgré les investissements de l'Etat dans le domaine, la technologie de l'information et de la communication peine à se faire une place dans la région. Le rapport présenté dans la session de l'APW indique que pour le réseau Internet, il y a que 8 576 lignes, avec 5 917 abonnés sur l'ADSL et 913 abonnés par le réseaux WLL. Les mêmes sources font état d'un taux de généralisation de l'ADSL à 0,80%. Sur un autre plan, les spécialistes pensent que le recours aux nouvelles technologies de l'information et de la communication sera l'un des principaux moteurs de compétitivité des entreprises au niveau du système de l'information. Ces technologies vont permettre une hausse de la productivité du travail pour la saisie de l'information, une meilleure connaissance de l'environnement et une gestion performante des entreprises avec des coûts réduits. La maîtrise des NTIC permettra, sur le plan de la structure de l'entreprise et de la gestion du personnel, une meilleure gestion des ressources humaines (recrutement, gestion des carrières plus facile), alors que sur le plan commercial elles rendent facile le développement des innovations en matière de services en fonction des besoins des consommateurs et l'amélioration de l'image de marque de l'entreprise (entreprise innovante) censée être de plus en plus performante.