Les prix du pétrole montaient un peu, hier en cours d'échanges européens, tentant timidement de se reprendre après la dégringolade de la semaine dernière. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 45,79 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 25 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour la même échéance gagnait 29 cents à 43,30 dollars. «Le Brent et le WTI se reprennent un peu lundi grâce au déclenchement de rachats de positions à découvert», a observé un analyste. En effet, certains investisseurs profitaient depuis la fin de semaine dernière de l'accès de faiblesse des cours du brut pour effectuer quelques achats à bon compte. Mardi dernier, le Brent était tombé à 44,35 dollars, son niveau le plus faible depuis mi-novembre 2016, et le WTI à 42,05 dollars, au plus bas depuis mi-août dernier. Les cours avaient dégringolé du fait d'inquiétudes sur le fait que les limitations de production mise en place par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et ses partenaires en fin d'année dernière «ne sont pas parvenues à faire diminuer la surabondance de l'offre, qui est en partie due à la hausse de la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis», ont observé des analystes. Ainsi, pour d'autres analystes, le rebond des cours ne devrait être qu'un mouvement technique après les plus bas du Brent et du WTI en respectivement plus de sept et dix mois car les informations sur le marché du pétrole restent négatives. «Le marché de l'énergie est sous pression depuis quelques semaines maintenant, et comme le nombre de puits de forage en activité (aux Etats-Unis) a grimpé la semaine dernière pour la 23e semaine consécutive, les craintes liées à la surabondance vont demeurer», a prévenu un autre analyste. R. E./Agences