Les prix du pétrole baissaient hier en cours d'échanges européens, tombant même à des plus bas niveaux en un mois, dans un marché marqué par un renforcement du dollar et la surabondance persistante de l'offre mais aussi, en Algérie, par la poursuite de la dégringolade du dinar. En fin de matinée, le baril de Brent (pour livraison en septembre) valait 46,21 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 55 cents par rapport à la clôture de vendredi. Mais en milieu de matinée, le cours du Brent est tombé à 45,90 dollars, son niveau le plus faible en un mois. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light Sweet Crude (WTI) pour livraison en août perdait 62 cents à 44,79 dollars. Pour sa part, le prix du WTI est tombé, au début de la journée à 44,53 dollars, au plus bas en un mois. "L'opinion sur le marché du pétrole redevient négative", alors que les investisseurs se focalisent désormais sur les facteurs baissiers pour les cours, commentaient les analystes de Commerzbank. Selon les experts, ces facteurs baissiers étaient principalement le renforcement du dollar et l'augmentation du nombre de puits de forage en activité aux Etats-Unis, relevaient les experts. L'augmentation de 10% la semaine dernière du nombre de puits de forage opérationnels aux Etats-Unis lestait les cours car elle est de mauvais augure dans un marché qui reste surapprovisionné. Mais chez Commerzbank, "il ne faut pas non plus surestimer l'impact (de l'augmentation du nombre des puits de forage en activité) sur le marché pétrolier", car la production a récemment baissé à son niveau le plus faible depuis mai 2014 et que le nombre de puits en activité reste bien inférieur à ce qu'il était début 2015. Cette difficulté du prix du baril à remonter est due, également, à la vigueur actuelle du dollar, estiment les experts. En effet, le billet vert gagnait du terrain hier face aux autres grandes devises, un mouvement qui pèse sur les prix de l'or noir car il rend les achats de pétrole, libellés en dollar, plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises. C'est dans ce contexte, par ailleurs, que le dinar algérien atteignait, hier, un niveau historiquement bas : 110,81 dinars pour un dollar et 122,19 dinars pour un euro, selon les cotations officielles de la Banque d'Algérie pour les opérations de commerce extérieur. R. N./APS