De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur L'aquaculture, sous toutes ses formes, peut jouer un rôle important dans le développement rural. Pour cela, elle doit être bien conçue afin de pallier le déficit enregistré en matière de production de poissons dans certaines localités de la wilaya. Le développement de l'aquaculture dans plusieurs régions, dans le cas où toutes les opérations inscrites connaîtraient le succès, montrera alors que cette activité pourrait engendrer des impacts sur le milieu naturel, notamment dans l'extrême ouest du pays, qui a été retenue pour un important projet d'aquaculture d'un volume d'investissement de plus de 5 milliards de centimes, visant à pallier le déficit en matière de commercialisation du poisson, avec une production de 100 tonnes par an. Cette opération aura un rôle important dans le développement agricole. Il n'est plus à démontrer que le potentiel qu'offre l'agriculture pour contribuer au développement rural n'a pas été pleinement exploité dans de nombreuses régions de Tlemcen. Cette grande opération permettra, selon la direction de la pêche et des ressources halieutiques, de générer plus de 100 emplois. Ce grand projet pour lequel la commune steppique d'El Aricha, située à 80 km du chef-lieu, a été retenue dans le cadre du programme des Hauts Plateaux, peut freiner l'exode rural, comme il permettrait aussi de lutter contre la pauvreté et d'assurer la sécurité alimentaire particulièrement en zone rurale où le déficit en protéines animales est criant. «L'aquaculture, qui représente le seul moyen de combler le déficit, doit être encouragée afin de concrétiser tous les projets inscrits dans la wilaya de Tlemcen», a-t-on signalé. Par ailleurs, la wilaya de Tlemcen compte des projets programmés pour 2025 portant, entre autres, sur la création de deux unités de production de moules d'une capacité de 150 tonnes par an et trois fermes aquacoles sous forme de bassins d'une capacité de 100 tonnes/an. Selon un rapport de la direction de la pêche, deux centres de la pêche continentale de 50 tonnes par an et une ferme rurale de 50 tonnes par an de poissons d'eau douce figurent parmi ces projets créateurs d'emplois. Notons à ce sujet que plusieurs opérations de lâcherd'alevins, au niveau notamment du barrage de Sidi Abdelli et Sikak, ont eu lieu, et la direction de la pêche a mobilisé pas moins de 400 milliards de cts pour développer le secteur à travers le Fonds national de développement de la pêche et de l'aquaculture. A Tlemcen, il est indispensable de souligner que, grâce à une politique rigoureuse, l'aquaculture reste un secteur stratégique pour répondre aux besoins alimentaires et son développement doit être encouragé.