De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur «Le dessalement de l'eau de mer en Algérie : programme et réalisation» est le thème central de la 1re conférence nationale qui sera organisée demain dimanche à Tlemcen. Organisée par l'Algerian Energy Compagny et placée sous le haut patronage du ministre de l'Energie et des Mines, cette rencontre a pour objectif de montrer que le dessalement de l'eau de mer est considéré comme l'une des technologies les plus importantes et les plus utilisées. Elle a été adoptée pour répondre aux graves pénuries d'eau d'alimentation des populations auxquelles doivent faire face la plupart des pays dans le monde. En effet, la gestion intégrée des ressources en eau est importante et inévitable pour assurer le développement durable de cette technologie qui est considérée comme une providence pour l'humanité.Pour faire face à la pénurie annoncée d'eau, de nouvelles techniques de production d'eau potable ont été mises en place pour satisfaire les besoins de la population croissante. Une des techniques prometteuses du pays est le dessalement de l'eau de mer. M. Kyasse, directeur de l'hydraulique de la wilaya de Tlemcen et un des intervenants lors de cette rencontre, a souligné que, devant le rabattement des nappes phréatiques et la sécheresse, un conseil interministériel s'est réuni en octobre 2003 où il a été décidé le recours au dessalement de l'eau de mer. En effet, a-t-il expliqué ; 13 stations de dessalement ont été concrétisées pour une capacité de 2 millions 260 000 mètres cubes par jour, projets qui ont été confiés à l'Algerian Energy Compagny (AEC), et la technologie utilisée étant l'osmose inverse.Toutes ces opérations, a expliqué M. Kyasse, ont été inscrites devant une dotation en Algérie sous le seuil de la pauvreté hydrique à raison de 450 m3 jour. Parmi ces 13 stations, la wilaya de Tlemcen a bénéficié de deux projets de station de dessalement implantées l'une à Taffessout et la seconde à Souk Tletat. D'une capacité de production de 200 000 m3 par jour chacune, ces deux stations sont appelées à pallier le déficit enregistré à raison d'une dotation H24 jusqu'en 2050.