Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, juge dans une interview qui sera diffusée dimanche à la radio envisageable que les baisses d'impôts promises par le gouvernement après les élections du 24 septembre soient supérieures aux 15 milliards d'euros évoqués jusqu'à présent. Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, juge dans une interview qui sera diffusée dimanche à la radio envisageable que les baisses d'impôts promises par le gouvernement après les élections du 24 septembre soient supérieures aux 15 milliards d'euros évoqués jusqu'à présent. Alors que l'Union chrétienne-démocrate (CDU) d'Angela Merkel doit dévoiler lundi son programme électoral, Wolfgang Schäuble a dit à la radio Deutschlandfunk espérer que les baisses d'impôts puissent être plus élevées que prévu. «Nous prévoyons, au total, de faire davantage que corriger les impôts sur le revenu de 15 milliards d'euros», assure le ministre en allusion aux hausses «clandestines» imposées aux Allemands dues au fait que Berlin n'ajuste pas les tranches d'imposition en fonction de l'inflation, comme c'est le cas dans de nombreux autres pays européens. Wolfgang Schäuble précise que la CDU souhaite donner un coup de pouce supplémentaire aux jeunes familles pour leur permettre de faire construire un logement, tout en soutenant les programmes de recherche et développement dans les petites et moyennes entreprises. Il dit espérer pouvoir commencer dès 2020 à réduire la «taxe de solidarité» créée après la réunification allemande pour aider à la reconstruction des infrastructures de l'ex-Allemagne de l'Est. Wolfgang Schäuble a jusqu'à présent rejeté les critiques sur le fait que le «cadeau» fiscal de 15 milliards d'euros promis par le gouvernement était insuffisant pour soutenir de manière significative la croissance grâce à la consommation. De nombreux économistes et lobbies industriels plaident pour une remise à plat du système fiscal allemand incluant une baisse de l'impôt sur le revenu pour favoriser la consommation des ménages et donc la croissance, et dans le même temps une réduction de l'impôt sur les entreprises pour encourager l'investissement privé. Le Fonds monétaire international (FMI) et la Commission européenne estiment aussi que Berlin a une marge de manoeuvre budgétaire suffisante pour investir davantage dans les infrastructures, ce qui bénéficierait aussi à ses voisins européens. L'Allemagne n'a investi que 2,2% de son produit intérieur brut dans les routes, les ponts ou les écoles entre 2005 et 2014, soit sensiblement moins que la moyenne de 3,3% atteinte par les autres membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Selon une étude de la Fondation Bertelsmann, l'économie allemande bénéficierait d'une croissance annuelle de 1,6% jusqu'en 2025 si les investissements atteignaient le niveau moyen de l'OCDE, contre 1,4% dans la configuration actuelle. Reuters