La session spéciale des épreuves du baccalauréat concernant les retardataires débute aujourd'hui à l'échelle nationale avec la participation de plus de 100 000 candidats. Sur instruction du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, il a été décidé d'organiser une session exceptionnelle du baccalauréat pour les élèves ayant été exclus durant la session dernière en raison de leur arrivée en retard au début des épreuves, avait annoncé le Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune lors d'un débat sur le plan d'action du gouvernement. A ce sujet, la ministre de l'Education Nationale, Nouria Benghabrit, avait affirmé, pour sa part, que son ministère œuvre à préparer cette session spéciale dans les mêmes conditions de rigueur que la précédente. «Nous nous penchons à organiser la session exceptionnelle du Bac, qui aura lieu du 13 au 18 juillet, de la même façon que celle de juin. Cela fait partie de l'instruction», avait- elle déclaré, saisissant l'occasion pour saluer tous les travailleurs du secteur et tous les services de sécurité pour leur mobilisation pour la préparation de cette session spéciale. Rappelons que par mesure de sécurité et afin d'éviter le scandale de la fraude qui a marqué les épreuves du Bac pour la session 2016, la ministre de l'Education nationale a affirmé qu'aucun retard ne sera toléré après la fermeture des centre des épreuves. Les résultats des épreuves du Baccalauréat pour la session 2017 seront connus à la fin de ce mois de juillet pour que les candidats puissent faire leurs inscriptions à l'université à partir du premier août prochain. Les avis de la famille éducative et des citoyens sont divisés concernant l'organisation d'une session spéciale du baccalauréat. La majorité a bien accueilli la nouvelle, mais, pour certains, ce n'est pas légal de refaire les épreuves pour les élèves retardataires et cela n'assure pas l'égalité des chances. Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) a ainsi décidé, à deux jours de l'organisation des épreuves, de les boycotter. D'après le porte-parole de ce syndicat, Idir Achour, la décision de boycott a été prise par les membres du conseil national en concertation avec les enseignants après plusieurs réunions. «C'est après un accord avec les enseignants que le CLA a tranché sur ce sujet. Car, dès l'annonce de cette nouvelle, nul ne l'a acceptée», précise M. Achour. Par ailleurs, afin d'identifier les responsable des diffusions de sujets durant la session dernière, le ministère de l'Education a affirmé qu'une enquête a été ouverte par la justice. Dans ce cadre, huit personnes accusées d'être derrière la fuite des sujets du baccalauréat 2017, ont été condamnées à une année de prison avec sursis et une amende de 50 000 dinars par la tribunal de Laghouat, a rapporté hier la Radio nationale, citant les services de la sûreté de wilaya. C. C./APS