Les autorités d'occupation israéliennes ont rouvert hier l'esplanade des Mosquées à Al-Qods fermée après une opération martyr, mais des fidèles musulmans ont refusé d'y entrer en raison des nouvelles mesures ségrégationnistes. L'accès au troisième lieu saint de l'islam avait été interdit après une attaque menée vendredi par trois arabes israéliens qui ont tué par balles deux policiers dans la vieille ville à Al-Qods. Les autorités d'occupation israéliennes ont rouvert hier l'esplanade des Mosquées à Al-Qods fermée après une opération martyr, mais des fidèles musulmans ont refusé d'y entrer en raison des nouvelles mesures ségrégationnistes. L'accès au troisième lieu saint de l'islam avait été interdit après une attaque menée vendredi par trois arabes israéliens qui ont tué par balles deux policiers dans la vieille ville à Al-Qods. Mais les prières ont été organisées à l'extérieur, les fidèles refusant d'entrer dans le site à travers des détecteurs de métaux. «Nous refusons les changements imposés par le gouvernement israélien», a déclaré cheikh Omar Kiswani, le directeur de la mosquée Al-Aqsa, située sur l'esplanade. «Nous n'entrerons pas (sur le site) à travers les détecteurs de métaux», a-t-il dit à l'extérieur de l'esplanade. L'attentat à l'arme à feu de vendredi était une opération contre le système d'occupation colonial israélien. Ce dernier avait pris la décision ségrégationniste de fermer l'esplanade pour les prières du vendredi, suscitant la colère des habitants Palestiniens de la ville ainsi que de la Jordanie, gardienne des lieux saints à Al-Qods. Israël a de tout temps voulu prendre le contrôle exclusif du site religieux et historique, la police d'occupation encourageant les extrémistes sionistes à se pavaner sur le site provoquant les Palestiniens. Avant son départ pour la France, le Premier ministre israélien, l'extrémiste Benjamin Netanyahu, a annoncé la réouverture du site, une posture destinée à l'opinion internationale. Il a également eu une conversation téléphonique avec le roi Abdallah II de Jordanie, qui a souligné «la nécessité de rouvrir l'esplanade» et a condamné «l'attaque de vendredi à Al-Qods», selon un communiqué du cabinet royal. Pour le directeur du conseil du Waqf, l'organisme chargé de la gestion des biens musulmans, Abdeladhim Salhab, la fermeture de l'esplanade a constitué la «pire agression depuis 1967» contre ce site, en allusion au début de l'occupation israélienne. En raison des fortes tensions, le Premier ministre israélien pourrait renoncer à sa décision de lever l'interdiction aux députés israéliens de se rendre sur l'esplanade à titre de test durant cinq jours à compter du 23 juillet. Une visite provocatrice dans ce lieu sensible ou souvent les extrémistes religieux juifs organisent des incursions. Les autorités coloniales avaient imposé cette interdiction il y a deux ans après une vague de violences, les Palestiniens de la ville d'Al-Qods étant prêts à se sacrifier pour protéger le lieu sacré face aux desseins des colonisateurs. Les juifs sont autorisés à se rendre sur ce site, mais pas d'y prier. Les autorités coloniales leur octroient davantage de liberté que les Palestiniens soumis à une étroite surveillance et à un filtrage humiliant. Depuis octobre 2015, la répression coloniale a causé la mort de 282 Palestiniens. R. I.