L'initiative prise par le ministre de l'Industrie et des Mines, Mahdjoub Bedda, de réunir, dimanche dernier, en son siège les responsables des Groupes Imetal et Sider, ainsi que les responsables, les cadres et le partenaire social du complexe sidérurgique d'El Hadjar (Annaba), montre la volonté des pouvoirs publics à trouver des solutions à tous les problèmes qui empêchent le bon fonctionnement du complexe. L'initiative prise par le ministre de l'Industrie et des Mines, Mahdjoub Bedda, de réunir, dimanche dernier, en son siège les responsables des Groupes Imetal et Sider, ainsi que les responsables, les cadres et le partenaire social du complexe sidérurgique d'El Hadjar (Annaba), montre la volonté des pouvoirs publics à trouver des solutions à tous les problèmes qui empêchent le bon fonctionnement du complexe. Selon un communiqué du ministère parvenu à la rédaction, la rencontre a été consacrée à l'examen de la situation de ce complexe «qui a connu par le passé des dysfonctionnements impactant sa productivité et sa rentabilité». Ainsi M. Bedda a reçu des explications sur le management, les modes d'approvisionnement en matières premières, les difficultés financières et techniques, ainsi que le climat social au sein du complexe d'El Hadjar. Rappelant que le but de cette rencontre était d'effectuer un état des lieux sur la situation du complexe, le ministre a saisi l'occasion pour «inciter les différentes parties à travailler en étroite collaboration dans un cadre serein et empreint de fraternité, afin de permettre au complexe de retrouver ses niveaux de production et son image du fleuron de l'industrie algérienne» est-il précisé dans le communiqué. M. Bedda a également insisté sur l'implication du partenaire social pour trouver «les solutions adéquates». Constatant «une nette amélioration» dans le climat social au niveau du complexe, il a exhorté les responsables à «veiller à la préservation de ce climat pour l'intérêt du complexe et de toute l'industrie algérienne», réitérant, dans ce contexte, la disponibilité de son département ministériel pour répondre «efficacement» à toutes les préoccupations des travailleurs et à combler «les insuffisances» constatées. M. Bedda a évoqué, en outre, l'aspect formation pour assurer la relève, devenue «indispensable» pour le développement du complexe, en raison de la déperdition et des départs à la retraite, appelant à des recrutements sur base de «qualifications et compétences» avec une priorité aux jeunes de la région dans le respect de la réglementation. Par ailleurs, M. Bedda a reçu des explications sur le fonctionnement du haut fourneau numéro deux, remis en service en mars dernier après une opération de réhabilitation. Selon les responsables du complexe, la durée des pannes survenues dernièrement au niveau de ce fourneau, estimée à «quelques heures», entre dans le cycle normal d'exploitation. Dans ce cadre, il a été convenu d'entreprendre des actions concrètes, sous les orientations du ministre, à l'effet d'améliorer la communication sur les aspects techniques liés au fonctionnement du complexe. Les différentes parties prenantes à cette rencontre ont aussi exposé certains problèmes techniques et financiers qui influent négativement sur la production à l'instar de l'alimentation en eau, l'électricité, la qualité du minerai de fer issu des mines de Boukhadra et d'El Ouenza (Tébessa). En réponse à ces préoccupations, M. Bedda a instruit les responsables d'El Hadjar de formaliser les besoins afin de saisir les autorités compétentes pour solutionner ces problèmes. S'agissant du volet financier, le ministre a demandé à ce que la deuxième phase du plan de développement du complexe soit revue et actualisée en prenant en compte les évolutions récentes, avec la prise en charge des aspects techniques. Pour permettre au complexe d'augmenter sa production et de réduire la facture d'importation de l'acier et contribuer à la nouvelle dynamique que connait le secteur, notamment dans le domaine de l'industrie mécanique, M. Bedda a instruit les responsables d'établir une feuille de route avec des actions ciblées et la soumettre pour approbation. A l'issue de cette rencontre, le syndicat de l'entreprise a qualifié, dans un communiqué, la réunion «d'unique en son genre», précisant que c'est la première réunion réservée au partenaire social. Saluant les faits «très positifs» de cette réunion, le syndicat de l'entreprise a considéré cette rencontre comme «déclic pour un changement réel» afin de réussir le défi «tant attendu» et arriver à la sauvegarde du patrimoine de l'Etat, en incitant tous les travailleurs et les cadres fidèles à redoubler d'efforts et veiller sur leur gagne-pain. Enrichie par des orientations capitales, selon le syndicat, cette rencontre contribuera ainsi à la promotion du secteur de la sidérurgie, notamment le complexe d'El Hadjar et son rôle «fondamental», pour participer au redressement économique. «Le ministre prévoit, et nous sollicite, de redonner à cette entreprise sa propre et véritable place nationale et internationale», fait savoir enfin le du communiqué. Z. A.