Les intoxications alimentaires prennent de l'ampleur durant la saison estivale pour de différentes raisons, entre autres le manque d'hygiène, le non respect de la chaîne de froid et la négligence du consommateur. Les intoxications alimentaires prennent de l'ampleur durant la saison estivale pour de différentes raisons, entre autres le manque d'hygiène, le non respect de la chaîne de froid et la négligence du consommateur. Dans une déclaration récente, le directeur général de la régulation et de l`organisation des activités au ministère du Commerce, Abdelaziz Aït Abderrahmane a signalé que les intoxications alimentaires ont touché 3 578 personnes, dont deux décès, au cours du premier semestre 2017. Selon le dernier rapport de la direction de la santé de la wilaya d'Alger, quelques trois cent quarante-cinq cas d'intoxication alimentaire ont été enregistrés durant la même période dans la capitale. D'après les enquêtes menées par les services concernés, généralement, c'est lors de cérémonies familiales, à l'instar des fêtes de mariage et autres, organisées à domicile ou dans des salles de fêtes privées, que les intoxications ont eu lieu et ce en raison de l'impossibilité du contrôle dans la mesure où il s'agit d'espaces familiaux privés. S'ajoutent à ces derniers les lieux de restaurations collectives (résidences universitaires, fast-foods et autres). Les causes principales à l'origine des intoxications alimentaires sont, selon le dernier rapport de la direction de la santé de la wilaya d'Alger, le non-respect de la chaîne de froid pour les produits périssables surtout les dérivés du lait (yaourts, fromages et autres), les viandes et leurs dérivées, dont la viande hachée, le cachir, ainsi que les pâtisseries, gâteaux et les œufs, exposés directement aux rayons du soleil et à la chaleur. Pour mettre le consommateur à l'abri des dangers des intoxications, il s'avère nécessaire de respecter les normes d'hygiène dans les cuisines et insisté sur la bonne conservation des viandes rouges et blanches. D'autre part, le citoyen est appelé également à faire preuve de conscience. «De mon côté, je fais plus attention à mon alimentation durant l'été. Je ne mange pas n'importe où et n'importe quoi. Je veille à acheter les denrées alimentaires dans des épiceries que je connais bien. La même chose pour les viandes et les produits laitiers», a témoigné Ines. «Les boissons vendues, les grillades et les viandes exposées anarchiquement en l'absence de conditions d'hygiène favorisent les intoxications alimentaires. Les services de contrôle doivent lutter contre le commerce improvisé pour protéger le consommateur. Personnellement, j'évite de vendre les produits périssables et douteux durant l'été. Même si la demande sur les produits carnés est importante, notamment durant l'été, car les consommateurs optent plus pour les repas froids, je refuse de les vendre pour éviter toutes sortes de danger», nous a confié le propriétaire d'une superette dans le quartier de Belouizdad. Les services de contrôle sont appelés à multiplier les actions de vérifications pour veiller à la protection de la santé publique, cependant cela ne peut produire d'effets probants sans une implication du consommateur. Pour rappel, dans cet objectif, les services concernés par la sensibilisation du citoyen ont lancé de multiples campagnes pour lutter contre ce phénomène. Dans ce cadre, le ministère du Commerce, en coordination avec les associations de protection du consommateur, avait lancé le mois de mai dernier une campagne nationale de prévention des intoxications alimentaires, à destination de l'ensemble des partenaires économiques et des consommateurs. Selon l'Association algérienne de protection du consommateur et de son environnement (Apoce), 6 000 cas d'intoxications ont été enregistrés durant l'année écoulée, dont 6 mortels. S'agissant des wilayas qui ont enregistré le plus grand nombre de cas d'intoxications durant le premier semestre de l'année en cours, on cite Bouira avec 933 cas (26% de la totalité), El Oued, 406 cas (11%), Alger 345 cas (9%) et Mascara avec 293 cas (8%). C. C.