Les groupes ont été sélectionnés par le partenaire de cet événement, l'association Mawahib wa afaq. Une association très active sur le terrain qui a déjà initié plusieurs événements Le rock punk et Métal était à l'honneur, avec le concert animée par les groupes algériens Delui et Jugulator, jeudi passé, au Centre des arts et de la culture, Palais des Raïs, Bastion 23, à l'occasion de la manifestation «Les musicales du Bastion 23» en partenariat par l'association Mawahib Wa Afaq, organisée chaque jeudi durant toute cette saison estivale. Ainsi, les fans du métal et plus spécialement du Heavy Trach, ont assisté à une prestation de qualité grâce à l'annonce du concert du groupe relayée par la page Algerian Metal community (AMC) qui compte des milliers de fans, c'est dire que ce genre musical a un public en Algérie. Le groupe Jugulator, composé du chanteur et guitariste Ramzy Abbas, Abdelwahab Merzouk à la guitare rythmique, Ziri Bes à la basse, et Abderrezak Yahimi à la batterie, a offert, en exclusivité, au public des chansons du 1er album du groupe en cours d'enregistrement. Le leader du groupe, Ramzy Abbass, chanteur, auteur et compositeur confiera après le spectacle que le groupe, qui existe depuis 2014, est en préparation de deux albums, dont le 1er est consacré «à tous ces signes avant-coureurs dans le monde et dire qu'il faudrait que l'on fasse attention car si l'humanité continue comme ca, cela tendrait vers une éventuelle 3e guerre mondiale». Autour de cette thématique qui exprime le mal-être, parmi les chansons présentées, il y a Stranger conflict qui «parle de la dureté de la vie des émigrés en Europe. C'est l'histoire d'une personne qui a quitté sa ville natale à cause de la misère et qui se retrouve confrontée au racisme et à l'exclusion en Europe», explique Ramzy Abbas. Il y a également un autre morceau intitulé Arabic nightmar qui «aborde des événements qui se sont déroulés dans les pays arabes en 2012. Je trouve que c'est un événement marquant dans l'histoire. En vérité, c'était un véritable cauchemar pour beaucoup, tels que me l'ont confié certains amis tunisiens et égyptiens», souligne le chanteur. Il y a aussi la chanson intitulée Wrong, qui met en exergue «les médias mensongers qui manipulent la vérité. Souvent diffusées dans la télévision et même internet, ces informations ne reflètent pas forcément la vérité et à un moment donné il ne faut pas prendre des gens pour des personnes qui ont un QI inférieur à zéro», estime l'artiste. En première partie de ce concert, le rock punk était aussi à l'honneur avec le groupe Delui, composé du chanteur Abderrahmen Bouhouche, des guitaristes Walid Benidir et Souhil Tahraoui, du bassiste Yahia Benomar et du batteur Mohamed Amine Charef. Le groupe a présenté des reprises de standards du genre mais également ses propres compositions. Il est à noter que les groupes ont été sélectionnés par le partenaire de cet événement, l'association Mawahib wa afaq. Une association est très active sur le terrain et qui a déjà initié plusieurs événements tels «H'mamettes Edzair», un hommage au haïk, «L'art dans la rue», à la Grande Poste, et organisé plusieurs ateliers de dessin, d'archéologie et de recyclage au niveau du Bastion 23. La présidente de l'association confie que «nous avons une jeunesse formidable. Ce sont des jeunes autodidactes et passionnés qui ont appris grâce à Internet. On essaye de leur offrir des espaces pour qu'ils puissent se produire face à un public et qu'il donne le meilleur d'eux même grâce au directeur du Bastion 23, qui nous a ouvert les portes et nous soutient dans nos différentes actions culturelles». Elle précisera également, à propos de cette manifestation dédiée aux jeunes talents, que «c'est très convivial et familial. Il faut que l'on retrouve cet esprit de faire des sorties culturelles en famille. On est heureux parce qu'il suffit de donner de la considération aux jeunes. Une fois qu'ils sentent qu'on leur fait confiance, au-delà des préjugés, ces jeunes deviennent les garants de l'espace, ils nous aident à en prendre soin et a créer une véritable dynamique socioculturelle». Pour sa part, Boualem Belachehab souligne que «depuis une année que je suis à la gestion du palais du Raïs, j'ai essayé d'ouvrir les portes à cette jeunesse et au grand public. Il faut que la culture soit accessible à tous. Nous sommes un centre des arts et de la culture et donc il faut générer de la culture. Le potentiel et les jeunes talents existent et sont la c'est à nous de les encourager. Nous sommes une institution culturelle qui dépend du ministère de la Culture, donc notre rôle et mission c'est d'encadrer tout ce jeunes, qui veulent s'exprimer on leur offrant les espaces qui sont fait pour cela». Il conclura en confiant que «notre but est d'ouvrir cet espace pour les jeunes et montrer que l'on a une jeunesse très motivée qui cherche seulement à exprimer son talent. Cette espace d'expression est une soupape pour cette jeunesse. C'est pour cela qu'il est important de les soutenir et de les aider à s'épanouir dans leur vie pour un meilleur avenir personnel et commun», ajoutera-t-il. S. B.