Sécheresse, augmentation des besoins induits par la croissance démographique, pollutions, des facteurs qui sont en train de mettre en péril les ressources hydriques dans le monde. L'eau se raréfie et devient source de conflits entre pays qui se disputent son partage, des peuples sont assoiffés et mobilisent toute leur énergie pour trouver cette denrée rare. Des Etats font de la captation et de la mobilisation de l'eau une priorité, et adoptent une politique pour sa préservation. Chez nous, les actions de l'Etat sont axées sur la réalisation d'infrastructures hydrauliques telles que les barrages, les transferts et les retenues collinaires. La gestion de l'eau pose toutefois problème, et influe inévitablement sur l'alimentation des communes, l'équité faisant toujours défaut. Certaines régions sont nettement défavorisées par rapport à d'autres, alors qu'elles abritent des barrages sur leur territoire. Pluviométrie insuffisante et envasement des barrages influent considérablement sur leur taux de remplissage, rendant les populations dépendantes d'autres infrastructures et leur approvisionnement en eau potable tributaire de raccordements à des barrages déjà trop sollicités. On ne peut pas en dire autant cette année en matière de pluviométrie, alors que le ciel a été particulièrement généreux. Il n'en demeure pas moins que, taux de remplissage satisfaisant ou non, l'eau n'est pas distribuée équitablement et sa disponibilité est encore aléatoire dans de nombreuses communes et pratiquement dans tous les villages. Mal géré, le précieux liquide emprunte des chemins inextricables pour arriver dans les robinets des citoyens. Pas toujours en bon état, sa qualité étant sujette à polémique en raison de son goût et de sa couleur qui suscitent parfois la méfiance. Ce qui pousse de nombreux citoyens à opter pour l'eau minérale en bouteille, faisant ainsi le bonheur des commerçants. R. M.