De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche La nouvelle maison de la culture de Bouira a abrité, jeudi dernier, une rencontre coïncidant avec la date de son décès, en hommage à Djamel Amrani, une grande figure de la poésie, de la littérature et de la culture algériennes, décédé en 2005. Plusieurs invités, dont des personnalités des médias et du monde de la culture ayant connu et côtoyé ce poète originaire de la localité de Sour El Ghozlane, étaient présents. Placée sous le haut patronage de la ministre de la Culture et sous l'égide du wali, la rencontre a comporté une grande exposition d'articles de presse se rapportant au parcours du défunt, des exemplaires de son répertoire poétique et littéraire, des photos et des peintures. Dans la salle de conférences, un public composé d'animateurs du mouvement associatif et des amateurs de la culture (re)découvrira Djamel Amrani à travers la projection d'un documentaire sur sa vie depuis la période coloniale, notamment son arrestation après sa participation à la grève des étudiants algériens, en 1956, jusqu'à ses débuts dans les médias comme animateur et journaliste mais aussi comme poète. Pour le responsable du secteur de l'éducation, la commémoration de la mort de Djamel Amrani est très importante pour le champ culturel de la wilaya. «Cet artiste est une référence, un homme de culture modèle, car il a consacré son art au service du pays, d'abord en s'engageant corps, âme et art pour l'indépendance de l'Algérie. Il était à la fois, homme de la radio, poète et critique littéraire. Ce colloque que nous lui consacrons est, donc, un devoir afin de réhabiliter son œuvre et sa mémoire et pour que d'autres parmi les jeunes artistes de la région s'en inspirent.» Les organisateurs ont indiqué que le répertoire de Djamel Amrani est très riche et compte un livre et près de 13 recueils de poésie dont Soleil de notre nuit (1966), Entre la dent et la mémoire (1981), Déminer la mémoire (1986) et la Nuit du dedans (2003).