De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali L'ex-commissaire divisionnaire de la Sûreté de wilaya d'Oran, Mokrani Mokhtar, a été condamné, hier, à 18 mois de prison par le tribunal correctionnel d'Arzew alors que le journaliste Bouziane Ahmed Khodja, qui se trouverait actuellement en fuite en Espagne, a écopé de deux années de prison ferme. L'ex-officier N. Amine a été, lui, condamné à 12 mois de prison ferme et son collègue et ancien chef de la police judiciaire, M. Youcef, a bénéficié de la relaxe. L'ensemble des condamnations a été assorti d'amendes allant de 50 000 à 100 000 DA et un mandat d'arrêt a été délivré contre le journaliste en fuite. Les quatre personnes étaient poursuivies pour faux et usage de faux et complicité dans une affaire dont les faits remontent, au printemps 2004, lorsque le journaliste et ancien directeur général de l'Echo d'Oran, Ahmed Khodja, s'échinait à obtenir les agréments nécessaires à la création de deux nouveaux journaux, Les Echos de l'Oranie et La Gazette d'Algérie, pour lesquels des rédactions avaient déjà été mises en place. Poursuivi en justice dans le cadre de plusieurs affaires, le journaliste a donc, selon les termes de l'accusation, sollicité le secours de son ami directeur de la sûreté de wilaya, Mokrani Mokhtar, qui, lui, a établi de faux documents, censés lui assurer une nouvelle «virginité» auprès des ministères de la Communication et de l'Intérieur. Lors du procès, qui a eu lieu il y a deux semaines, l'ex-divisionnaire de la Sûreté de wilaya d'Oran et les deux officiers ont rejeté en bloc toutes ces accusations et nié toute accointance avec le journaliste, principal accusé dans cette affaire. Le ministère public avait requis trois années de prison ferme contre les trois anciens policiers et un mandat d'arrêt contre le journaliste en fuite alors que la défense avait plaidé la relaxe. L'affaire avait alors été mise en délibéré.