De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Le procureur de la République près le tribunal correctionnel de Seddikia a requis, hier, une peine de dix ans de prison contre Chakib et Badreddine Kharroubi -les deux fils d'Ahmed Kharroubi, ancien P-DG de l'ex-Banque commerciale et industrielle d'Algérie (BCIA)- pour complicité de dilapidation de deniers publics. Les frères Nebia, Saïd et Mohamed Amine, commerçants, qui comparaissaient dans le cadre de la même affaire, risquent, eux, la peine de cinq ans de prison. Le verdict sera connu lundi prochain. Avant le scandale de 2003, lorsque la BCIA était encore en activité, Chakib et Badreddine Kharroubi étaient respectivement responsable régional de la banque privée et patron d'une compagnie d'assurances. Lors du procès de février 2007 au tribunal criminel d'Oran -au cours duquel Ahmed Kharroubi et son autre fils Mohamed Ali (directeur régional de la BCIA) avaient été condamnés à dix années de réclusion par contumace- les quatre accusés n'avaient pas comparu en raison d'un pourvoi en cassation qu'ils avaient introduit auprès de la Cour suprême pour la requalification des faits. L'institution suprême avait jugé la demande recevable et ordonné la conversion des faits de crime en délit. Ahmed Kharroubi et son fils Mohamed Ali sont en fuite en France et font l'objet d'un mandat d'arrêt international. Pour rappel, le procès d'hier avait été reporté cinq fois en raison du report de l'absence de Badreddine qui se trouvait en détention provisoire à la prison d'El Harrach.