Samira Imadalou Pour le financement des projets de dessalement de l'eau de mer, dont le montant global d'investissement avoisine les 2 milliards de dollars, l'Etat a opté pour le Project Financing. Ce mécanisme exclut tout endettement de l'Etat pour la réalisation des stations de dessalement. L'idée a été conçue, faut-il le noter, de l'expérience lancée il y a quelques années par Sonatrach au moment où les ressources étaient rares. Ainsi, le montage juridique pour le dessalement de l'eau fait intervenir plusieurs partenaires. Les banques algériennes ont largement adhéré à ce programme. Comment ? Elles se constituent en chaîne pour assurer le financement des projets en signant des conventions. A chaque établissement son apport. La Banque extérieure d'Algérie (BEA), le Crédit populaire d'Algérie (CPA) et bien d'autres établissements financiers interviennent dans cette chaîne. Par exemple, pour la station de Honaïne dont le coût total est estimé à 260 millions de dollars, le financement est assuré à hauteur de 80% par un consortium de trois banques publiques algériennes, à savoir BNA, BEA et CPA qui reste le plus grand actionnaire dans ce projet.